infosreelles.com

Coopération Guinée-Banque mondiale: signature de trois conventions de près de 150 millions de dollars !

La République de Guinée et le Groupe de la Banque mondiale viennent de signer ce jeudi 25 juin 2020, trois conventions de financement de près de 150 millions de dollars US. La première convention porte sur l’autonomisation des femmes pour un montant de 60 millions de dollars US.

Guinée: appel au secours de la filière nationale de Pomme de terre ( par Ibrahima Timbi Bah ) !

La Guinée est à ce jour,  lundi 27 avril 2020, le 9ème pays le plus touché par le nouveau coronavirus avec 1.094 personnes testées positives, soit la 4ème  nation la plus affectée par la pandémie en Afrique de l’Ouest, derrière le Ghana, le Nigéria et la Côte-d’Ivoire.  

Pour faire face aux graves conséquences de la pandémie, le gouvernement guinéen a présenté un plan de riposte économique de plus de 3 000 milliards de francs guinéens qui prend en compte trois composantes : sanitaire, sociale et appui au secteur privé. Au-delà des insuffisances ou failles soulevées par des économistes, le plan ne fait pas suffisamment cas du monde agricole, alors qu’il est fortement secoué par la pandémie notamment les producteurs de pomme de terre ou la Belle de Guinée.

L’apparition du maudit virus en Guinée a malheureusement coïncidé avec leur récolte. Des milliers de tonnes de pommes de terre risquent de pourrir dans des magasins ou aux domiciles des centaines voir des milliers de producteurs à l’intérieur du pays.

Pris de paniques, les marchés hebdomadaires de l’intérieur du pays qui constituent le lieu de vente par excellence de ce produit n’ouvrent plus. A Conakry et dans les autres grandes agglomérations, les échanges sont presqu’à l’arrêt. Conséquences, le prix de la pomme de terre a chuté de façon drastique. A la mi-avril 2020, le sac de 25 kilogrammes se négociait aux alentours de 90.000 Francs-guinéens à Labé et à 125.000 Francs-guinéens à Conakry soit le prix de revient.

Cette chute des prix risque de ruiner la filière nationale de pomme de terre car à la même date 5.000 étaient stockées dans des magasins à Timbi Madina dont la conservation coûte 800 litres de gasoil par nuit. A cela s’ajoute le poids de l’emprunt bancaire de 25 milliards qui pèsent sur les paysans et dont le remboursement pourrait être compromis, sans oublier la prise en charge des techniciens qui accompagnent les paysans. C’est donc tout un secteur qui est menacé de disparition. 

Aider ces paysans revient à faire écouler leurs produits, mais aussi à supporter les emprunts qu’ils ont contractés avec certaines banques de la place. Les deux sont bien faisables. Comme le gouvernement ravitaille à coût des milliards certains services, il s’agirait de racheter les pommes de terre récoltées auprès des paysans et les distribuer par la suite aux militaires, mais aussi négocier avec les banques pour le remboursement des emprunts sans intérêt.

Les 25 milliards d’emprunts bancaires valent environ 2.600.000 dollars. Ce montant peut bien être supporté par l’Etat vu le nombre de personnes dont les activités économiques sont menacées.

Ibrahima Timbi BAH, Journaliste !

Covid-19 et Économie: le FMI apporte une importante assistance financière à la Guinée !

Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus, les pays du tiers monde bénéficient largement d'un appui financier des institutions financières internationales. C'est dans ce cadre que la République de Guinée vient de bénéficier d'un montant de 148 millions de dollars de la part du FMI.

Plan de riposte contre le covid-19: Voici ce qu'en dit Aliou Bah sur les commentaires de la Banque mondiale !

Conakry-Épinglé par la Banque mondiale dans son plan de riposte économique contre l'épidémie du coronavirus, le gouvernement guinéen dévient la cible de toutes critiques aujourd'hui sur la toile.

Ainsi, s'exprimant sur le sujet, le jeune leader du parti MoDeL dit ne pas être surpris de voir le gouvernement de Kassory Fofana épinglé par l'institution de Breton Woods qu'il a longtemps connue.

Aliou Bah précise par la même occasion que ces mauvaises habitudes du gouvernement caractérisées en partie par l'incohérence, risquent de faire échouer ce plan proposé par le premier ministre.

"Ce n’est pas une surprise pour moi que la Guinée soit épinglée par la Banque mondiale. D'ailleurs, après la publication de ce plan de riposte, j’ai pris le temps de l’examiner et j’ai relevé beaucoup d’incohérences. Donc, connaissant cette institution, j’ai estimé que la Guinée s’expose à un risque de ne pas voir ce plan prospéré aujourd'hui", a-t-il déploré d'entrée de jeu.

Avant de poursuivre, tout en soulignant que cette attitude du gouvernement guinéen ne fait pas honneur à la Guinée aujourd'hui.

"Nous avons de mauvaises habitudes dans notre pays en matière d’organisation budgétaire qui font que ces légèretés, nous les exposons. Et très sauvent, ce sont les institutions qui nous aident dans la réorganisation de nos idées. Cela ne fait pas honneur à la Guinée qui a beaucoup de cadres compétents; on aurait pu donc éviter ce genre de situation", a-t-il renchéri.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

+224 620 36 35 35

Covid-19 en Guinée: Abdallah Chérif appelle le gouvernement à sauver la filière pomme de terre à Timbi Madina !

Conakry-Comme partout dans le monde, les conséquences économiques du coronavirus risquent d'être dramatiques en Guinée. À ce jour, le secteur agricole, notamment celui de la filière pomme de terre reste le plus menacé, après la fermeture des frontières suite à l'était d'urgence sanitaire décrété par le gouvernement.

Gouvernement: après le rapport humiliant de la Banque mondiale, la primature réagit !

Conakry-C'est sans doute l'affaire la plus embarrassante pour le gouvernement de Kassory Fofana. Pour rappel, dans son plan de riposte contre le coronavirus en Guinée, le premier ministre avait dévoilé un vaste plan de financement. Un plan dans lequel, l'État s'engageait à prendre en charge les factures d'électricité pour les citoyens pendant trois mois à compter de ce mois d'avril.

Le coût financier de ces factures était estimé à 456 milliards de FG, soit 40 millions de dollars américains. Mais à la grande surprise de l'opinion nationale et internationale, la Banque mondiale qui a été sollicitée dans ce sens vient d'épingler le gouvernement guinéen.

L'institution financière internationale qui fait partie des grands partenaires économies de la Guinée a fourni un document dans lequel, elle évalue les factures d'électricité pour cette période de trois mois à 6 milliards de FG, soit 1 million de dollars américains. Ce qui a largement suscité un véritable tollé sur la toile, car beaucoup s'interrogent sur la sincérité de ce plan du gouvernement.

Ainsi, très touché par les réactions et les commentaires suscités, le gouvernement a réagi dans un document rendu public dans la soirée de ce Dimanche 26 avril 2020, dont notre rédaction détient copie.

Voici la réaction du gouvernement !

Le Premier ministre confirme avoir reçu, en date du 21 avril 2020, des commentaires de la Banque mondiale sur le plan de riposte du Gouvernement. Ces commentaires suscitent de très nombreuses réactions dans la presse. Ainsi, pour éclairer l’opinion et garantir la transparence dans la gestion des affaires publiques économiques, la Primature tient à apporter des clarifications sur les points suivants :

Sur la faiblesse de la projection anticipée de la croissance économique :

. L’hypothèse retenue dans le plan de riposte économique du Gouvernement est une contraction (ou baisse) de « seulement » 0,7% du PIB. Nos partenaires de la Banque mondiale estiment, sans donner d’estimation quelconque, que cette projection est timide et de ce fait la pandémie devrait affecter plus négativement la croissance économique.

La Primature assume, et a déjà eu l’occasion de le dire, que le plan de riposte du Gouvernement repose sur des hypothèses conservatrices. Dans son discours du 6 avril, le Premier ministre a indiqué que le Gouvernement ne souhaitait pas faire des annonces fantaisistes. Il fallait de ce fait reposer le plan de riposte sur des hypothèses macroéconomiques réalistes et crédibles.

Ainsi cette première phase du plan de riposte couvre la période d’avril à décembre 2020, avec une sortie de crise projetée pour juin 2020.

Le Premier ministre a par ailleurs fait remarquer que le plan de riposte st conçu dans une perspective dynamique, donc sujet à ajustement au fur et à mesure de l’évolution de la crise. La plupart des pays procèdent ainsi. L’Allemagne, par exemple, dont le premier plan date d’il y a plus d’un mois, vient de le compléter par des mesures additionnelles cette semaine.

Aucun Gouvernement, aucune institution (y compris la Banque mondiale), ne peut aujourd’hui prédire avec une marge d’erreur tolérable ce que devrait être la dimension de l’impact négatif de la crise sanitaire sur l’activité économique. Des projections macroéconomiques plus robustes provenant d’institutions aussi crédibles que le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) ont déjà été revues plusieurs fois en l’espace de quelques semaines, signe de la difficulté de l’exercice.

. C’est à dessein que le détail opérationnel du fonctionnement du fonds spécial COVID19 n’a pas été indiqué dans le plan, parce que le plan de riposte n’est pas le lieu d’un tel exercice, lequel les ministères compétents, en l’occurrence l’économie, le budget et la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG),sont en train de travailler.

. Pour ce qui concerne le fonds destiné à appuyer les groupements d’intérêt économique (GIE), il reste clair qu’un travail d’évaluation est en cours. Une remontée d’informations est attendue des ministères et institutions en charge (finances, BCRG, APIP, notamment) pour arbitrage final du Premier ministre.

Sur la protection sociale, en particulier sur le plan d’urgence de l’ANIES :

La composante sociale du plan d’urgence du Gouvernement est portée par l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES), qui est soutenue, et nous nous en réjouissons, par la Banque mondiale à hauteur de 70 millions de dollars américains.

. Les observateurs noteront que la Banque est ainsi le principal bailleur de fonds de la composante sociale du plan de riposte à travers l’ANIES. C’est à ce titre que les délais des procédures ont été raccourcis par la banque mondiale en vue du passage du dossier dès le mois prochain au conseil d’administration.

. Comme indiqué dans le plan de riposte, le plan d’urgence de l’ANIES est financé par les économies réalisées par l’Agence sur son budget 2019, la réaffectation de 70% de son budget 2020 ainsi que par une partie du financement de la Banque mondiale et un apport du Gouvernement des Émirats arabes unis. C’est donc à ressources constantes que l’ANIES assure le financement de la composante sociale du plan de riposte économique du Gouvernement.

. Pour ce qui concerne les transferts monétaires de l’ANIES, il est confirmé que lesdits transferts concernent les zones pilotes (une préfecture par région administrative et la zone spéciale de Conakry). Le détail concernant les mécanismes de réalisation des transferts est en cours de finalisation, à la lumière de la collecte de données économiques et sociales déjà réalisée par l’Institut national de la statistique (INS) et de la procédure de digitalisation en cours auprès de la multinationale française IDEMIA.

Il convient également de rappeler que sur le budget total de 439 milliards GNF, les transferts monétaires représentent à eux seuls 428 milliards GNF, soit 97% du budget total. Le Gouvernement confirme que, à compter de ce mois de juin 2020, 240 000 ménages (soit 1,6 million de Guinéens) toucheront 25 dollars par mois et par ménage sur les ménages pilotes identifiées. Si davantage de ressources venaient à être mobilisées, des zones autres que celles actuellement identifiées seraient ajoutées au nombre des bénéficiaires.

Sur l’estimation du secteur de l’énergie :

Le plan de riposte accorde la gratuité de l’eau et de l’électricité aux abonnés au tarif social. La Primature a constaté, avant même la réception des commentaires de la Banque mondiale, que les données fournies par le ministère chargé de l’énergie sont erronées. Dès la publication (nécessitée par l’urgence) du plan, le cabinet du Premier ministre a parallèlement demandé à EDG de revoir les données et de fournir des éléments précis sur le nombre d’abonnés au tarif social, les montants théoriques facturés et les montants effectivement recouvrés.

Ce travail de reprofilage a permis, à la date du lundi 20 avril 2020, soit avant le courrier de la Banque mondiale, de situer le niveau de la prise en charge de la gratuité pour les abonnés au tarif social de l’électricité à 126 milliards GNF (et non 456 milliards GNF comme précédemment indiqué par le ministère de l’énergie) pour le trimestre couvert par le plan de riposte. Ce chiffre de 126 milliards GNF est maintenant confirmé dans le plan de riposte et met en cause l’estimation elle-même erronée contenue dans les commentaires de la Banque mondiale.

En conclusion, les insinuations suivant lesquelles la Banque mondiale aurait rejeté le plan de riposte économique du Gouvernement sont absolument fausses et infondées. Il y a lieu de rappeler que la composante sociale du plan de riposte est financée à hauteur de 30 millions de dollars (sur les 45 millions du plan d’urgence de l’ANIES) par la Banque mondiale.

Par ailleurs, en guise de soutien encore plus fort du plan, la Banque mondiale a demandé aux autres projets à capacité de décaissement faible d’orienter une partie de leurs ressources vers l’ANIES.

La Primature rappelle enfin qu’un plan de riposte économique a un caractère dynamique, et que ses hypothèses continueront d’être ajustées sur une base bimensuelle en fonction de l’évolution de la crise sanitaire et de la situation économique.

Cabinet de la primature !

Newsletter

Saisissez votre e-mail pour recevoir chaque nouvel article