Géopolitique internationale: vers une première confrontation entre Joe Biden et Vladimir Poutine !

Comme il fallait s'y attendre déjà, quelques mois après l'investiture du nouveau président américain, la tension diplomatique et militaire monte de nouveau entre Washington et Moscou. Cette fois-ci encore, comme sous l'administration Obama, la situation en Ukraine se retrouve au coeur de la rivalité entre les deux premières puissances militaires du monde.

En effet, depuis quelques jours, la Russie intensifie ses manœuvres militaires à la frontière avec l'Ukraine, près des régions du Dombass, contrôlées par des séparatistes pro-russes. D'après les services de renseignements ukrainiens, ces derniers temps, Moscou a augmenté de façon considérable ses mouvements de troupes à la frontière.

Plus loin encore, les forces armées russes ont renforcé également leur présence en Crimée, une région annexée par la Réussie en 2014 où sont stationnés près de 40.000 militaires avec des équipements aériens et maritimes très sophistiqués, pour préparer toute éventualité.

Ainsi, le renforcement de la présence de l'armée russe à la frontière entre les deux pays a été perçu par Kiev comme des préparatifs pour une invasion de l'Est de l'Ukraine contrôlé par les séparatistes. D'où les raisons de l'inquiétude exprimée à ce sujet par les autorités ukrainiennes qui, à vrai dire, craignent la répétition du scénario géorgien de 2008, où la Russie avait envahi ce petit pays du Caucase pendant plusieurs semaines, avant d'annexer deux régions séparatistes à l'époque.

Toutefois, en dépit de toutes les inquiétudes exprimées par Kiev et les autres pays, Moscou a, par la voix du porte parole du kremlin, rassuré que  ces manœuvres militaires ne visent nullement à provoquer une guerre, ni contre l'Ukraine, ni contre un autre pays.

Mais comme il est de coutume, cela n'a pas suffit pour retenir l'attention du président américain. Joe Biden qui, après avoir dénoncé le caractère agressif de Moscou, a également promis de soutenir son homologue ukrainien. Une déclaration qui, non seulement, reste insuffisante pour apporter une garantie à Kiev, mais également, elle irrite la colère de Vladimir Poutine.

Le kremlin n'a pas attendu longtemps d'ailleurs pour répondre à Joe Biden et à l'OTAN. Moscou a réitéré haut et fort que tout engagement de Washington ou de l'OTAN dans la situation en Ukraine, entraînera une réaction musclée de sa part. Une réponse à prendre avec le plus grand sérieux, d'autant plus que la Russie ne va pas laisser les États-Unis venir s'installer dans ce pays qui se trouve à quelques kilomètres de ses frontières.

En plus, le plus grand perdant dans un tel bras de fer sera l'Ukraine, qui risque en cas de cas, de connaître le même sort que la Géorgie voisine en 2008. Raison pour laquelle, même le gouvernement ukrainien n'a pas intérêt à provoquer la colère de Moscou, au risque de perdre une partie de son territoire déjà occupé par des séparatistes pro-russes.

Par ailleurs, pour bon nombre d'observateurs, ce nouveau bras de fer engagé entre Washington et Moscou est un véritable premier test pour le président américain Joe Biden. Son homologue Russe chercherait, à travers ces manœuvres, à mesurer le degré de son engagement sur les dossiers internationaux qui opposent les deux pays.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

+224 620 36 35 35

 

 

 


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