Géopolitique internationale: tensions diplomatiques entre Washington et Pékin, un moyen pour Donald Trump de mobiliser son électorat !

Fragilisé dans les sondages, très critiqué pour sa gestion de la pandémie du coronavirus, très en retard face à son adversaire démocrate, le 45e président des États-Unis a toute une série d'obstacles à surmonter pour espérer un second mandat à la tête de la Maison blanche au mois de novembre prochain.

Donald Trump voit aujourd'hui ses rêves de briguer un autre mandat voler en éclat. Une situation dont il est en grande partie responsable, car il n'a jamais voulu prendre au sérieux la pandémie du coronavirus, tout en se focalisant sur des questions économiques. Surtout espérant que ce qui a arrêté la Chine, pouvait laisser son pays à l'abri.

C'était inadmissible aux yeux de tout observateur averti, qui a observé l'évolution de cette pandémie à travers le monde. Mais de négligence en négligence, Donald Trump s'est réveillé tardivement pour prendre la situation au sérieux. Chose qui ne restera pas sans conséquences sur l'économie de son pays dont il n'a cessé de venter les bons mérites, alors qu'en réalité, celle-ci souffrait énormément d'abord de sa guerre commerciale déclenchée contre la Chine. C'est ainsi que le coronavirus est venu pour freiner presque toutes les activités d'une économie qui était déjà en convalescence.

Conscient de cette situation chaotique dans laquelle se retrouve aujourd'hui son pays, Donald Trump, pour rehausser son degré de popularité déjà en chute libre, a trouvé un alibi pour simplement détourner l'esprit des américains. Ce raccourci n'est rien d'autre que la Chine, un pays contre qui, il déclenche une tension diplomatique, en l'accusant d'avoir propagé la pandémie à travers le monde, et surtout en justifiant aussi cela à travers des accusations d'espionnages.

Cette nouvelle zizanie diplomatique entre les deux premières puissances économiques du monde a été provoquée par Donald Trump, lorsqu'il a autorisé la fermeture du consulat chinois de Houston, situé dans l'État du Texas. Celui-ci était l'un des cinq consulats chinois aux États-Unis, dont Washington soupçonne d'abriter une activité d'espionnage économique et technologique.

Mais comme il fallait s'y attendre, la réponse de l'Empire du milieu n'a pas tardé. Le gouvernement chinois, en guise de représaille, a immédiatement de son côté, ordonné la fermeture du consulat américain de Chengdu, situé dans cette ville de 12 millions d'habitants au sud de la Chine continentale. Désormais, comme la Chine, les États-Unis n'ont que quatre consulats sur le territoire chinois.

Cette décision du gouvernement chinois est une réponse stricte et adéquate adressée à l'administration Trump, qui tente d'imposer sa politique aux autres, sans pour autant calculer que tous les pays ne sont pas dépendants des États-Unis en matière de sécurité et de prospérité économique. L'exemple de la Chine est très illustratif, d'autant plus que le président Xi-jinping n'hésite en aucun cas de répondre aux sanctions de Trump, tant sur le plan économique que diplomatique.

Jusqu'où iront ces deux puissances mondiales ?

Cette question semble pour l'instant susciter l'attention de toute la communauté internationale, dans la mesure où aucun de deux pays n'affiche l'intention de reculer pour apaiser la situation. L'arrogance et l'orgueil déterminent l'orientation de chacun vis à vis de l'autre. Chose qui va encore compliquer la situation et entraîner son prolongement pendant des mois, voire des années.

Mais à l'allure où évoluent les choses, le plus grand perdant semble être Trump, dans la mesure où son conflit avec la Chine contribue beaucoup à l'affaiblir politiquement, alors qu'il est a trois mois de l'élection présidentielle. Une élection dont l'issue finale semble se dessiner à l'avance, car son adversaire Joe Baiden creuse encore l'écart dans les sondages et se positionne comme l'alternative crédible aux yeux de la majorité des américains.

Ainsi, au delà de cette posture défavorable dans laquelle Trump se retrouve aujourd'hui, il est également assombri par la situation de la pandémie du coronavirus dans son pays. Avec 3 millions de contaminations et plus de 140 milles morts, sans oublier les conséquences économiques désastreuses, notamment l'explosion du chômage et la chute du PIB, l'on se demande comment celui qui ventait toujours son bilan économique va s'en sortir pour convaincre ses compatriotes encore.

Pendent ce temps, la croissance du PIB chinois reprend son bon chemin avec 3% au deuxième trimestre de cette année. Cette situation inconfortable ne pourrait garantir pas une victoire pour Trump, ni contre la Chine encore pour sa réélection en novembre prochain. Peut-être même son acharnement contre certains pays à travers le monde, dont la Chine, la Russie ou encore l'Iran, pourrait s'expliquer par la perte d'espoir pour toute éventuelle réélection. 

Dans tous les cas de figure, il cherche aujourd'hui un raccourci pour justifier la double crise sanitaire et économique qui frappe son pays. Pour cela donc, il fallait trouver un pays à accuser comme bouc-émissaire. Et la Chine de Xi jinping devenue le principale menace contre la suprématie économique des États-Unis, se retrouvait dans son viseur. 

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

+224 620 36 35 35

 

 

 

 

 

 

 

 


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