Géopolitique internationale: le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ouvre la voie à un bras de fer entre Moscou et Ankara !

Anciennes Républiques soviétiques, l'Azerbaïdjan et l'Arménie ne parviennent toujours pas à conjuguer le même verbe. Raison pour laquelle, les deux pays situés dans Caucase Russe se lancent encore dans un nouveau conflit armé, pour le contrôle de la région séparatiste du Haut karabakh, seulement quatre ans après celui de 2016.

Avec près de 500 morts en 2016, l'allure du conflit actuel lancé il y'a 4 jours, semble montrer que les victimes de 2016 n'ont pas suffit pour les deux pays. Désormais, après avoir échoué à régler le différend par la voie diplomatique, ils décident, contre toute attente, de faire recours aux armes pour se faire respecter l'un vis à vis de l'autre.

Mais comme on le constate déjà, ce conflit a plus qu'une dimension nationale ou régionale, il a bien évidemment une dimension géopolitique internationale qui, à l'heure actuelle, suscite l'attention des grandes puissances. Étant plus concernées, la Russie, la Turquie et l'Union européenne ont été les premiers à réagir pour appeler à l'arrêt du conflit.

Un appel qui, pour l'instant, ne semble pas tomber dans des bonnes oreilles, d'autant plus que l'Azerbaïdjan exige cette fois-ci le respect de sa souveraineté dans la région du Haut Karabakh, où vivent une importante communauté Arménienne, soutenue militairement et financièrement par l'Arménie depuis les années "90", après l'éclatement de l'Union soviétique.

Lautre fait qui aggrave actuellement le conflit, c'est l'ingérence de certains pays voisins, comme la Turquie qui ne cache pas son soutien militaire à l'Azerbaïdjan. Car en effet, depuis le génocide arménien de la première guerre mondiale, Ankara et Herevane n'entretiennent aucune relation diplomatique, pour la simple raison que la Turquie refuse jusqu'à présent de reconnaître ce génocide, à plus forte raison d'évoquer l'idée d'une quelconque excuse.

De l'autre coté, l'influence de la Russie voisine, qui reste d'ailleurs le principal allié de ces deux pays en conflit, pourrait d'une manière ou d'une autre, faire taire les armes dans la région. Ce qui ne sera pas facile, car Moscou ne veut frustrer aucun de deux pays, alors que la neutralité ne semble point avoir sa place dans ces affrontements qui prennent une tournure inquiétante.

Comment faire éviter un embrasement de la région ?

Sans aucun doute, c'est par la voie diplomatique, mais celle-ci sera difficile à obtenir pendant ce moment de tension, où les affrontements de ces deniers jours ont déjà fait une certaine de morts de part et d'autre. Ni l'Union européenne encore moins les Nations-Unies ne pourront faire grand chose pour arrêter cette hémorragie entre ces deux pays voisins, d'autant plus que leur voix pèse moins lourd sur la balance.

La seule solution qui puisse être efficace pour sauver la paix dans ce conflit, et éviter un embrasement de toute la région, passe nécessaire par Moscou et par la Turquie dans une moindre mesure. La voix du kremlin pourrait amener les responsables de deux pays à se ressaisir un peu, car la Russie est un allié de taille pour eux, tant sur le plan militaire, économique que diplomatique.

Histoire de rappeler que les pressions de Nations-Unies doivent être adressées à Moscou, pour amener Vladimir poutine à intervenir diplomatiquement pour engager un dialogue direct entre les deux nations, tout en impliquant la Turquie, en qualité d'allier stratégique de l'Azerbaïdjan.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

+224 620 36 35 35

 


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