Un membre du FNDC prévient le pouvoir: "ce qui se passe au Sahel risque de nous arriver..." !

Conakry-L'atmosphère crisogene qui secoue actuellement la Guinée suscite l'inquiétude au sein de l'opinion nationale. Certains acteurs politiques craignent même une déstabilisation éventuelle du pays, comme l'ont été, certains États du Sahel qui ont basculé dans l'insécurité généralisée à cause des problèmes politiques.

C'est ainsi, face à cette situation qui tend à s'aggraver à la veille de la présidentielle prévue au mois d'octobre prochain, l'ancien vice président de l'UFDG et président du parti UDRG a alerté les guinéens sur les risques sécuritaires qui pèsent actuellement sur notre pays. Bah Oury prévient que si les gens ne prennent pas garde de cela, le chaos sécuritaire risque d'arriver dans ce pays.

Voici la déclaration de bah Oury, président du parti UDRG et membre actif du FNDC !

Quelle que soit la candidature unique ou pas, le souhait du prince c’est de dire de faire semblant d’organiser une élection et au bout de compte, je vais être déclaré vainqueur. Ce n’est pas ça que nous cherchions à avoir. Il faut économiser l’énergie, économiser le temps, économiser beaucoup de vies humaines pour pousser à ce que les choses se fassent correctement parce que la misère, elle, est insidieuse.

Dans un pays relativement normal avec les institutions qui fonctionnent tant bien que mal avec un fichier électoral qui peut-être malgré tout, relativement acceptable, cette façon de voir pourrait être une solution. Mais en ce qui nous concerne, vous voyez la cour constitutionnelle, il y a une faute grave au niveau de la constitution telle qu’on l’a présentée.

La cour constitutionnelle a accepté cela. La CENI ne fait que faire ce que le pouvoir veut sans rechigner, sans résistance. Vous avez un fichier électoral totalement corrompu. 1 600 000 électeurs qui figurent dans ce fichier sur 7 300 000, ce sont des électeurs présentant des dysfonctionnements graves et qui devraient pas être dans le fichier.

Nous sommes dans une situation aujourd’hui, si les gens ne prennent pas garde, ce qui se passe au Sahel risque de nous arriver. En ce moment-là, on ne parle pas d’élection, on parlera de sécurité, on parlera de gouvernabilité du pays.  Et de ce point de vue, je vous dis la situation est très dangereuse.

La Rédaction

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