Transition en Guinée, au Mali et au Burkina Faso : le président Embalò fait des annonces importantes à la veille d'un sommet de la CEDEAO - Infossreelles.com

La situation sociopolitique en Guinée, au Mali et au Burkina Faso préoccupe largement les chefs d'État de la CEDEAO. L'institution sous régionale s'apprête à se réunir de nouveau dans les jours à venir pour évaluer les processus de retour à l'ordre constitutionnel dans ces trois pays dirigés par des juntes militaires après des coups d'États successifs.

C'est ainsi, à la veille de ce sommet prévu dans les jours à venir, le président en exercice de la CEDEAO a accordé un entretien exclusif à nos confrères du journal "Jeune Afrique". Un entretien au cours duquel, le Général Oumarou Sissoko Embalò, président de la Guinée Bissao, a tenu à rappeler qu'après sa désignation à la tête de cette institution sous régionale, il a hérité d'une situation complexe au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.

Raison pour laquelle, il a annoncé la mise en place prochaine d'une force anti terroriste et anti putsch dans la sous région pour mettre fin aux prises du pouvoir par les militaires, sans passer par la voix démocratique, comme lui il l'a fait en 2020.

Nous vous proposons ici un extrait de l'interview du président Embalò, président en exercice de la CEDEAO !

J’ai hérité d’une situation très complexe, avec les coups d’États au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, la tension politique, mais on a quand-même surmonté. Là nous sommes sur la voie d’adopter une stratégie pour mettre finn aux coups d’Etat. J’ai réuni cette année deux fois les conseils des Chefs d’État-major général (des États membres de la Cedeao) pour créer une force anti-terroriste et surtout anti-putschs. Parce que c’est inacceptable qu’en Afrique de l’Ouest l’on continue cette tradition dépassée depuis les années 80.

Un militaire ne peut pas avoir la vision pour le développement d’un Etat. C’est pour cela que je suis catégoriquement contre les coups d’Etats. Je suis un Général des armés, militaire de formation, mais j’ai laissé la tenue, je suis parti créer mon parti politique avec mes compagnons. On est parti aux élections, on a perdu pour la première fois et la seconde fois j’ai été élu président de la République. On est en train de démontrer que c’est possible, la démocratie, on doit la respecter. C’est le choix du peuple.

La Rédaction

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