Répression contre l'opposition en Guinée: certains députés français dénoncent et interpellent Emmanuel Macron !

Depuis la tenue du scrutin présidentiel du 18 Octobre dernier, la Guinée traverse une crise politique et sociale très grave, marquée par des assassinats, des kidnappings et d'emprisonnement des opposants au troisième mandat. Cette situation d'une gravité extrême, suscite à ce jour, l'indignation même au delà de nos frontières.

C'est pourquoi, au cours d'une session parlementaire de l'Assemblée nationale française tenue ce mercredi 18 Novembre 2020, certains députés français ont profité de l'occasion pour se prononcer sur cette situation de crise politique en République de Guinée.

C'est le cas du député Sébastien Nadot, membre et porte parole du groupe parlementaire le "Mouvement des Progressistes" qui, après avoir rappelé les origines de cette crise, a saisi l'occasion pour dénoncer l'inaction des autorités françaises, notamment du président Emmanuel Macron.

Nous vous proposons ici un extrait de l'intervention du député Sébastien Nadot, sur la crise guinéenne !

En tant que député, je me dois de contrôler l’action du gouvernement français. Il y a eu l’élection présidentielle en Guinée dans un contexte extrêmement difficile, il y a eu des morts dans des manifestations et il y a une opposition qui ne reconnait pas l’élection telle qu’elle a été entérinée.

Je m’étonne grandement puisque la France n’a prononcé aucun mot rien à l’égard des guinéens et de la situation extrêmement fragile et douloureuse. Elle n’a rien dit sur les résultats de ces élections. La France n’a toujours pas pris la moindre position,ce qui me parait extrêmement grave dans un pays où on voit bien qu’il y a un risque de dérives. C’est un silence coupable.

La démocratie, les processus transparents et démocratiques. Pour le cas de la Guinée, ça fait clairement défaut et la France ne dit rien. C’est un silence coupable et extrêmement grave. On voit à travers des arrestations d’opposants qu’on bascule dans quelque chose en Guinée qui n’est pas du tout sur le chemin de la démocratie.

Le président de la République actuel doit faire extrêmement attention dans la manière dont il mène le pays au lendemain du scrutin présidentiel. La répression contre l’opposition, c’est exactement le contraire de ce qu’un président de République devrait faire dans une situation comme celle-là.

La Rédaction

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