Rencontre entre le médiateur et les acteurs politiques : Dr Faya Millimono doute déjà de la sincérité de Boni Yayi - Infosreelles.com

Pendant que les guinéens ont leurs yeux braqués sur l'issue des rencontres que le médiateur de la CEDEAO opère avec les acteurs politiques sur la conduite de la transition, certains d'entre eux commencent déjà à douter de la sincérité du président Boni Yayi.

C'est le cas du leader du parti Bloc Libéral, qui estime que le médiateur a marginalisé sa coalition lors de la leur rencontre, en leur accordant seulement 5 minutes d'échange. Pendant ce temps, Dr Faya Millimono déplore le fait que d'autres coalitions comme l'ANAD de Cellou Dalein Diallo ou encore le FNDC politique, ont bénéficié de 3h d'échange avec lui. 

"Nous avons été à la rencontre du médiateur, dès les premières heures de cette rencontre, nous avons convenu que quelque chose a été déjà violé. Ce qui nous donne le droit à la CPR et à toutes les coalitions qui ont été reçues le premier jour de récuser par exemple le médiateur. Parce que nous avons été reçus pour cinq (5) minutes chrono par Yayi Boni. 

Hier, il a rencontré quatre coalitions pour 3h chrono. En 5 minutes, on ne pouvait pas dire tout ce que nous voulions, mais nous nous sommes résumés. Donc on devait soumettre tout le monde à ce même exercice de se résumer en 5 minutes", a regretté cet ancien membre du FNDC.

Plus loin, Dr Faya Millimono rappelle qu'il n'hésiterait pas de bouder cette rencontre avec le médiateur, si toutefois, il savait que la conduite de sa médiation aller tourner de cette façon vis-à-vis de certains acteurs concernés. Dès cet instant, le leader du BL ne cache pas son doute sur la sincérité du président Boni Yayi.

"Le jour de la première rencontre, si le médiateur nous avait dit qu’il allait nous recevoir pour 5 minutes parce qu’on pense que nous n’avons rien à dire, on aurait claqué la porte immédiatement. Parce qu’on ne vient pas pour violer le principe fondateur de toute République, celui d’égalité en droits et en devoirs.

Nous sommes des partis politiques. De quel droit la CEDEAO peut venir à Conakry et considérer qu’il y a des acteurs plus importants que d’autres ? C’est grave et suffisamment grave pour douter de sa sincérité de conduire à bien cette médiation", a-t-il déclaré pour terminer.

La Rédaction

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