Reconduction de Kassory Fofana: c'est tout sauf une surprise, mais suffisant pour alimenter la désillusion !

C'est sans doute l'actualité de ces dernières heures, qui occupe en ce moment la une de tous les médias. Ibrahima Kassory Fofana a été, sans surprise, reconduit au poste de premier ministre par un décret d'Alpha Condé lu sur les antennes de la RTG, ce vendredi 15 janvier 2021. Cette décision intervient seulement quelques heures après la démission de son gouvernement.

En effet, artisan de l'installation des PA, une stratégie gouvernementale visant à réprimer toute voix discordante sur la route le prince, acteur majeur de la promotion de la nouvelle constitution et du troisième mandat en cours, Ibrahima Kassory Fofana a été au centre de toutes les crises politiques et sociales qui ont secoué la Guinée depuis Juin 2018, année à laquelle il a été nommé au poste de premier ministre.

Contrairement à ce que certains attendaient, Alpha Condé lui a renouvelé encore sa confiance pour son troisième mandat anti constitutionnel et très controversé. Pour les 6 années à venir donc, les guinéens doivent certainement s'attendre à tout, sauf à un changement positif dans la gouvernance, d'autant plus que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, en tenant compte de la logique des choses.

Quel qu'en soit l'argument développé, les guinéens dans leur majorité, n'accordent aucune crédibilité à Kassory Fofana. Sa gestion de la crise liée à la grève des enseignants en 2018 et 2019, son refus de procéder à une diminution du prix du carburant pendant la pire crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, l'équation est très longue pour savoir jusqu'à quel niveau on peut avoir confiance à un tel cadre.

Depuis deux ans d'ailleurs, il a toujours mis sa compétence au service d'un homme et non au service de la nation. Ce qui veut dire que rien ne laisse croire que les habitudes vont changer pendant les années à venir, dans la mesure où c'est le même système qui continue avec les mêmes objectifs sur tous les plans.

Par ailleurs, après avoir choisi la résignation face à la forfaiture du pouvoir en place, les guinéens s'en remettent désormais au bon Dieu à qui, revient la dernière décision de décider sur le sort d'un peuple, soumis a l'oppression sous toutes ses formes. En tout cas, l'avenir du pays est aujourd'hui de plus en plus remis en cause, car les arrivistes sont arrivés au pouvoir pour s'enrichir illégalement sur le dos du peuple, abandonné à lui même.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

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