Rapport de la mission de la CEDEAO en Guinée: voici la réponse ferme et sans appel de Bah Oury !

En séjour dans notre pays pour évaluer le déroulement du processus électoral pour la tenue du scrutin présidentiel du 18 octobre prochain, la mission conjointe de la communauté internationale, composée entre autre, de la CEDEAO, de l'Union Africaine et de l'Union Européenne, a rencontré tous les acteurs concernés par le processus.

Ainsi, dans son rapport final, la mission pilotée par la commission de la CEDEAO a demandé au FNDC de laisser la question du troisième mandat de l'actuel président, Alpha Condé. Car selon elle, cette question a été entérinée par la cour constitutionnelle, par la validation de la candidature du président sortant pour l'élection du 18 octobre prochain.

Mais comme il fallait s'y attendre déjà, cette annonce suffit largement pour irriter la colère et l'indignation du FNDC. Raison pour laquelle, les responsables du front qui luttent contre ce projet de troisième d'Alpha Condé depuis une année déjà, ont formulé un réquisitoire sans précédent contre la commission de la CEDEAO, qu'ils accusent même d'entretenir les coup d'États civils dans la sous région.

C'est ainsi, très indigné par ce rapport, l'ancien vice président de l'UFDG et président du parti UDRG, membre influent du FNDC, n'a pas fait de cadeau à la CEDEAO. Bah Oury a qualifié cette position de grave menace pour la stabilité dans la sous région.

Voici un extrait de la réaction de Bah Oury, président du parti UDRG et membre actif du FNDC !

La CEDEAO en considérant que la question du 3 éme mandat est derriére nous a validé le viol de l'article 23 de la charte de l'UA relative à la gouvernance, aux élections et à la démocratie. C'est un grave recul pour la démocratie et pour les fondamentaux de l'État de droit.

En agissant ainsi, l'organisation régionale a ruiné sa crédibilité. Elle accentue ainsi les facteurs de crises au sein de l'espace ouest-africain. Son attitude ouvre la voie à la déstabilisation de notre région et elle encourage les prises de pouvoir hors norme. 

C'est la négation de l'élan des conférences nationales souveraines des années 90, qui avaient fait fleurir le multipartisme, la primauté du droit et le respect des droits de l'homme. En définitive la paix est menacée par la faiblesse du leadership de la CEDEAO. C'est un grave recul.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

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