Procès des massacres du 28 Septembre : un autre témoin qui plonge le Col.Tiegboro dans les ténèbres - Infosreelles.com

Après deux mois de congés, les audiences sur le procès des massacres du 28 Septembre 2009 ont repris au tribunal de première instance de dixinn, délocalisé dans l'enceinte de la Cour d'Appel de Conakry. Pour cette première journée, ce sont les victimes qui ont continué à défiler devant la barre pour apporter leurs témoignages sur les exactions commises ce jour.

Ainsi, au cours de son interrogatoire qui a pris beaucoup de temps, Mamadou Kaly Diallo, activiste de la société civile, a expliqué les circonstances dans lesquelles il a été arrêté et torturé avec ses compagnons par les hommes du Col.Tiegboro Camara, Ministre chargé de la lutte  contre la drogue et le grand banditisme à l'époque des faits.

Il insiste et persiste, qu'ils ont été arrêtés tous à la maison des jeunes de dixinn où ils étaient en grève de la faim et conduits au Camp Alpha Yaya Diallo, siège du CNDD à l'époque. Une fois au Camp, il soutient avoir subi plusieurs formes de troture avant d'être conduit à l'hôpital Donka, toujours par les hommes du Col.Tiegboro.

Merci de lire ici une partie du témoignage de Mamadou Kaly Diallo, victime des évènements du 28 Septembre 2009 !

Le Col.Tiegboro a ordonné à ce qu’on nous mette dans un conteneur gros sans issue avec un gros cadenas. On nous a jeté dans un conteneur noir comme vous ne pouvez pas imaginer. Tout ce que je pensais en tant que musulman avec le climat que j’ai laissé dehors, que j’allais périr et n’allais pas avoir droit à une prière funèbre.

Je précise bien que cette douleur peut être à la fois physique, morale ou psychologique. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la convention internationale contre la torture. Donc, aux environs de 2h, ils ont commencé à venir pour nous faire subir des interrogatoires, demander qui nous finance, nous agissons sur ordre de qui.

Quelques heures plus tard, il y a eu des communiqués. Vers 15h, le colonel a compris que ce n’étaient pas des anodins qui étaient là. Il a ordonné de nous amener au CHU de Donka. Ses hommes nous ont conduits à Donka. Il nous ont fait asseoir sous le soleil avec obligation de fixer le soleil, une humiliation totale.

La Rédaction

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