Présidentielle du 18 octobre: pris au piège entre la pression populaire et son bilan chaotique, Alpha Condé fait recours à son arme favorite !

Déplorables oui, mais surprenantes non. Les violences enregistrées ces dernières 24H dans certaines villes de l'intérieur du pays n'ont aucun effet surprenant, pour celui qui connait un peu la stratégie très machiavélique d'Alpha Condé en période électorale. C'est le résultat d'une décennie de gouvernance ratée dans tous les domaines.

Aujourd'hui, à quelques jours seulement de la date du 18 octobre prévue pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle, le champion du RPG a toujours du mal à s'adresser directement aux guinéens pour leur demander de lui accorder un autre mandat de plus à la tête de notre pays.

Cela se justifie largement par sa manière de battre campagne cette fois-ci, à partir de son palais présidentiel, par visioconférence, car tout simplement, il reste conscient du caractère catastrophique de ses 10 ans de gouvernance. Raison pour laquelle, il préfère cette fois-ci, et contrairement aux précédents scrutins, d'être loin de son électorat. Un éloignement qui, à vrai dire, n'a aucun lien avec le respect des manières sanitaires contre la pandémie du coronavirus.

Face à ces difficultés donc, à seulement deux semaines du rendez-vous tant attendu pour les guinéens, Alpha Condé n'avait plus aucun choix à faire, encore moins une autre stratégie, au delà de celle qu'il a commencée à employer depuis ce mardi 29 septembre 2020. C'est à dire, le recours à la politique de diviser pour régner en tentant, contre toute productivité utile, d'opposer les guinéens sur la base des stratégies ethniques et régionalistes.

Cette arme de sa politique de conquête qu'il a employée en 2010, revient aujourd'hui dans sa nouvelle stratégie électorale au grand malheur du peuple de Guinée. Un Peuple longtemps pris au piège par cette politique fondée sur l'étno-strategie, dont les séquelles de 2010 restent toujours encore gardées dans les annales de notre histoire.

Que faut-il faire pour éviter un embrasement de notre société ?

L'heure est plus que grave en ce moment. Car pour la seule journée de ce mercredi 30 septembre 2020, deux personnes ont perdu la vie entre Dalaba et Faranah. Et ces violences meurtrières ont été enregistrées juste au lendemain de l'annonce insensée faite par le gouvernement, faisant état d'une prétendue attaque qui aurait visé le cortège du premier ministre dans la ville symbolique de Labé.

Heureusement à l'heure actuelle, les époques ont changé et les mentalités aussi ont évolué, les Guinéens ne doivent donc plus se laisser entraîner par ce régime en manque de bilan et d'arguments solides, jusqu'à conduire notre nation à l'agonie sociale. Notre diversité doit être mise au service de notre développement socioéconomique et non au service d'un clan mafieux, qui cherche à nous diviser pour s'imposer éternellement sur nous.

Nous devons aujourd'hui nous souvenir de la théorie du complot de 2010, avec cette fausse histoire de "l'eau empoisonnée", pour que nous ne répétions plus jamais cette erreur dramatique. Ceci passe nécessairement par une prise de consciences collectives, qui doit amener les uns et les autres à savoir que le seul bien que nous avons en commun, c'est notre pays, la République de Guinée. Donc personne ne tirera un bénéficie si cette République s'effondre par notre faute doublée d'une inconscience qui nous poussera aveuglement à faire le jeu d'un clan mafieux.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

+224 620 36 35 35