Présidentielle du 18 octobre en Guinée: voici une analyse pertinente de Mandian Sidibé sur la participation ou non de l'UFDG !

La participation ou non de l'UFDG aux prochaines joutes électorales alimente la chronique depuis que les instances faîtières de la plus grande formation politique du pays ont lancé une campagne de sondage auprès de leurs militants et responsables à la base.

Sans tarder, faut-il préciser qu'aucun parti politique guinéen, depuis 1991 jusqu'à nos jours, n'avait encore pris une telle initiative, qui prouve, à suffisante, le règne de la transparence et de la Démocratie vraie au sein de l'UFDG. Le Président de l'UFDG sait qu'il ne vaut que ce valent ses militants. Cellou n'use d'aucun diktat, comme Alpha Condé le fait à la tête du RPG, pour imposer sa volonté à ses mandants.

Bref, mon opinion n'engage que ma modeste personne. De ce point de vue, ne pas aller à la prochaine élection présidentielle serait une erreur stratégique pour l'UFDG, quand bien même les résultats sont connus d'avance, en faveur d'Alpha Condé ou de son représentant.

Qu'à cela ne tienne, en participant à l'élection présidentielle, l'UFDG s'offrira les moyens juridiques de susciter une crise postélectorale, pouvant lui concéder la légitimité de rendre le pays ingouvernable par Alpha Condé, tout en s'attirant l'appui de la Communauté internationale, qui est consciente des manœuvres dilatoires du dictateur guinéen, avec un fichier corrompu et une CENI aux ordres.

Grossomodo, Cellou n'ira pas à l'élection présidentielle pour la gagner, mais plutôt dans la perspective de susciter une crise postélectorale à l'image de la Côte d'Ivoire en 2010. On ne peut pas contester la régularité d'un scrutin auquel on n'a pas participé.

Le fondement de la participation de l'UFDG à cette élection est purement et simplement stratégique. Il ne faudra pas s'attendre à une victoire automatique de Cellou. Mais, cette participation posera les jalons d'une éventuelle victoire du porte-étendard de la principale formation politique du pays. Wassalam!

Mandian SIDIBE 

Journaliste exilé