Présidentielle du 18 octobre en Guinée: un ancien ministre de la République prévient sur les risques d'un lendemain incertain !

Comme les précédentes élections, celle du 18 octobre prochain aussi s'annonce dans un climat politique et social très tendu entre pouvoir et opposition. L'UFDG par exemple, qui a décidé de prendre part à ce scrutin avec d'autres candidats issus de l'opposition, ne cesse de remettre en cause la fiabilité du fichier électoral.

Chose qui, à vrai dire, laisse présager un lendemain incertain, notamment une éventuelle crise post électorale dans le pays. Cette situation d'inquiétude ajoutée à la grave crise liée notamment à la candidature d'Alpha Condé pour un troisième mandat, préoccupe vivement certains acteurs politiques.

C'est le cas de l'ancien vice président de l'UFDG et actuel président du parti UDRG. Bah Oury, comme à son habitude, affiche largement son souci pour la paix et la stabilité de notre pays au lendemain de cette élection présidentielle, dont-il a décidé de boycotter.

Ainsi, à cause du déroulement opaque du processus électoral par la CENI, ce membre du FNDC ne cache pas son inquiétude. C'est pourquoi, il prévient tous les acteurs politiques et sociaux du pays sur les risques de déstabilisation qui pèsent actuellement sur la Guinée.

Il l'a fait savoir au cours d'une sortie médiatique, dont nous vous proposons ici un extrait très pertinent !

Le cadre politique est complètement corrompu et si nous continuons comme ça, ne nous bernons pas, ce qui est arrivé à d’autres pays comme la République centrafricaine, comme le Mali qui est dans un contexte presque d’ingouvernabilité, je ne parle même pas de la Somalie, nous risquons d’amener notre pays dans cette situation.

Le combat qui est en train d’être mené n’est pas simplement changer celui qui est sur le fauteuil présidentiel pour mettre quelqu’un d’autre. Il faut changer la manière de gouverner pour apporter un mieux en terme de gouvernance, à l’écrasante majorité de la population qui croupit dans la misère.

Donner un sens à la vie de ces jeunes, qui se disent qu’est-ce qu’ils vont devenir. sinon nous avons des crises que nous avons accumulé et la crise qui va intervenir plus rapidement possible au lendemain de ce processus politique, c’est la crise migratoire pour beaucoup de nos jeunes.

Il y a une urgence à ce que la gouvernance dans ce pays change en profondeur. Parce que les gens en ont assez, ils ont beaucoup donné, ils ne voient rien que de fausses promesses, que des situations inadmissibles. Pour un pays qui était premier de l’Afrique de l’ouest et aujourd’hui nous sommes les derniers.

Aucun d’entre nous, que vous soyez du pouvoir ou de l’opposition ou neutre, si vous sortez de ce pays vous êtes regardés avec un peu de mépris en se disant regardé les gens là ils ont un pays magnifique, ils sont incapables de le faire avancer. Ils se tiraillent toujours entre qui va s’asseoir sur le fauteuil présidentiel, c’est minable et c’est une honte pour nous.

La Rédaction

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