Présidentielle du 18 octobre: ces propos d'Alpha Condé qui suscitent des interrogations sur les résultats attendus au soir du scrutin !

Contrairement à ce que certains observateurs prévoyaient, l'élection présidentielle du 18 octobre prochain pourrait bien évidemment être tendue entre le président sortant et ses adversaires de l'opposition. À seulement deux semaines de la date du premier tour, la tension monte encore de plus dans la campagne électorale en cours.

En effet, pour sa toute première sortie hors du palais Sekhoutoureah depuis le début de la campagne, le président de la République et candidat du RPG pour un troisième mandat, s'est violemment attaqué à ses adversaires politiques, mais sans pour autant citer le nom de quelqu'un d'entre eux.

Alpha Condé a, devant ses militants et sympathisants réunis au palais du peuple, déclaré ouvertement qu'il y'a un candidat qui envisage de se proclamer vainqueur du scrutin dès le soir du 18 octobre et aller par la suite, se réfugier dans une ambassade de la place.

Sans designer directement le nom de ce candidat, mais pour beaucoup d'observateurs de la scène politique guinéenne, ce discours du président de la République fait allusion à son principal adversaire de toujours, c'est à dire, Cellou dalein Diallo, candidat de l'UFDG pour la troisième fois en 10 ans.

Nous vous proposons ici un extrait du discours du chef de l'État, tenu ce weekend au palais du peuple de Conakry !

Il faut que vous compreniez l'importance du vote du 18 octobre. Quand nous avons voulu faire une nouvelle constitution, qui tient compte de l'évolution du monde et qui doit assurer la parité, l'égalité des femmes et des hommes. vous avez été dignes de vos grands-pères de 1958. A l'époque on a voulu donner de l'argent à certains dirigeants, ils ont refusé. Les colons ont proposé beaucoup d'argent à Barry Diawadou, à Barry 3, ils ont refusé en choisissant la Guinée. Cela veut dire que le peuple de Guinée est un peuple fier qu'on ne peut pas acheter.

Il y a eu beaucoup de menaces de l'intérieur comme de l'extérieur, on a tout fait pour nous empêcher d'organiser le référendum, mais nous avons démontré qu'en Guinée c'est le peuple qui décide. Malgré les menaces, la tentative de corruption, le 22 mars vous avez voté sans violence dans la tranquillité. La Guinée constitue le point de stabilité de la sous-région. Donc, on va aux élections, mais je vous prie de ne pas céder à la violence, n'insultez personne, ne jeter pas de cailloux, le pouvoir se gagne quand Dieu veut et quand le peuple veut.

Dans cette élection, il n'y a que deux camps, il n'y a pas onze. Ne vous trompez pas. On n'a pas fait 10 ans au pouvoir, on a fait 7 ans. Pendant trois ans, Ebola a fatigué notre pays. Mais vous avez démontré que rien ne peut arrêter la marche en avant du peuple de Guinée. En sept ans nous avons fait plus que les autres en 50 ans.

Les autres veulent que vous jetiez des pierres et que vous mouriez, nous on veut que vous viviez pour pouvoir construire la Guinée de demain. On ne prend pas le pouvoir dans le sang, ou en cassant des véhicules, en provoquant les autres. Ne répondez pas à la provocation. Laissez-les, avec leur façon d'agir, bientôt ils seront dans la poubelle de l'histoire. Femmes, jeunes, debout, tous, votez RPG le 18 octobre, retirez vos cartes pour pouvoir voter.

Nous connaissons le complot de nos adversaires. En Guinée c'est la CENI qui organise les élections et qui proclame les résultats. Nous savons le plan de quelqu'un, dès le 18 octobre à 18 heures, c'est de se proclamer vainqueur et aller se réfugier dans une ambassade en pensant qu'il y aura la guerre en Guinée. Il n'y aura jamais de guerre en Guinée. Alors, ne faites pas de lancement de pierre parce que ceux qui provoquent, ils veulent qu'on provoque après on dira qu'il y a la guerre civile en Guinée. Non, non, non.

La Rédaction

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