Poursuites judiciaires contre les opposants au troisième mandat: voici la réponse cinglante du FNDC !

Après plusieurs dizaines de morts dans les violences post électorales et tant de biens économiques détruits à Conakry et à l'intérieur du pays, la justice guinéenne n'a jusqu'à présent pas réagi sur ces crimes qui ont indigné l'opinion nationale et internationale. Toutefois, elle annonce des poursuites judiciaires contre certains opposants au projet de troisième mandat.

L'annonce de ces poursuites, qui visent des acteurs politiques et sociaux opposés au troisième mandat, a été faite ce mardi 10 Novembre 2020, par le procureur au près du tribunal de première instance de Dixinn. Dans sa déclaration, Sydi Souleymane Ndiaye accuse Ousmane Gaoual Diallo, Ibrahima chérif Bah, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah, Étienne Soropogui et Sékou Koundouno d'avoir véhiculé des messages insistant à la violence.

C'est ainsi, réagissant à ces menaces à travers une déclaration dont notre rédaction détient copie, le FNDC a fait comprendre d'abord au procureur Sydi Souleymane Ndiaye qu'un mandat d'arrêt a déjà été émis contre le directeur général de la DPJ, mais sans suite. Donc, par conséquent, pas question pour le front de répondre à une quelconque convocation de la justice.

À lire ici l'intégralité de la déclaration du FNDC !

Il y a quelques heures le FNDC alertait l’opinion publique sur la conspiration  en préparation et qui consistait à déposer des armes de guerre dans des domiciles de certains opposants.

Après l'échec cuisant de ce complot d’État que le régime dictatorial fomentait contre des leaders du FNDC et des leaders politiques, Alpha Condé ordonne à son bras judiciaire de lancer la chasse aux opposants à son troisième mandat illégal et illégitime.

Décidé à en découdre avec tous ceux qui sont déterminés à freiner la dérive totalitaire, le Procureur du troisième mandat Sydi Souleymane Ndiaye et Aboubacar Fabou Camara, Directeur central de la police judiciaire (DCPJ), viennent d’annoncer leur mission répressive visant à neutraliser les meneurs de la contestation contre le coup d’État constitutionnel.

Cette annonce fait suite aux récentes menaces et déclarations martiales d’Alpha Condé et de son Premier Ministre Kassory Fofana.  

Le FNDC prend à témoin l'opinion publique de la volonté affirmée d’Alpha Condé et de son clan à éliminer toutes les voix dissidentes. Par ailleurs, il faut rappeler que le régime a récemment assassiné deux de nos responsables locaux à Conakry et à Pita les 21 et 22 octobre 2020.

Le FNDC réaffirme son soutien indéfectible et sa solidarité à Sekou Koundouno responsable des stratégies et planification du FNDC, à Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Chérif Bah et à Abdoulaye Bah, tous membres de l’UFDG ainsi qu’Etienne Soropogui, allié de l’UFDG.

Aucun membre du FNDC ne répondra à la convocation d’une justice partiale tant que les mandats d'arrêt émis par un juge contre le Commissaire Aboubacar Fabou Camara et le Commandant de BRI Mohamed Lamine Simankan, ne sont pas exécutés. Car, "à une loi injuste, nul n'est tenu d'obéir".

Aucune forme d’intimidation et de répression ne mettra fin à la lutte démocratique du FNDC jusqu’au départ du putschiste Alpha Condé. Que personne ne recule devant l'imposture, l'arrogance et la forfaiture.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!

Conakry, le 10 novembre 2020.