Nouvelle loi controversée sur la HAC: Aliou Bah donne une leçon de souvenir aux médias privés guinéens !

Conakry-Comme il fallait s'y attendre, l'adoption d'une nouvelle constitution controversée allait impacter négativement les acquis démocratiques guinéens. Après le code électoral, désormais c'est la loi sur la liberté de la presse qui rentre dans le viseur de la nouvelle Assemblée nationale acquise à la cause du pouvoir en place.

En effet, à la grande surprise des professionnels de la presse privée de Guinée, le nouveau parlement dirigé par Damaro envisage d'adopter une nouvelle loi sur la Haute autorité de la Communication HAC. Ce nouveau texte de loi semble bel et bien dirigé contre la presse privée guinéenne, d'autant qu'il lui retire trois représentants sur les cinq qui siégeaient au sein de cette institution de régulation des médias en Guinée.

Désormais, les associations de la presse privée guinéenne auront seulement deux représentants au niveau de la HAC, sur les 11 qui composent l'institution. En plus de ce nombre réduit, le mandat des commissaires sera de 5 ans non renouvelable.

Toujours est-il que, si jamais ce projet de loi est adopté à l'hémicycle, le pouvoir d'Alpha Condé aura réussi à donner un coup dur à la presse privée. Une presse déjà persécutée à plusieurs reprises par l'État dans l'exercice de ses fonctions. En outre, cela marquera sans doute une menace sérieuse sur la liberté d'expression en Guinée, car il n'y a pas de démocratie sans presse libre et indépendante.

C'est ainsi, face à cette menace qui pèse sur le quatrième pouvoir, les acteurs politiques ne restent pas indifférents. Pour le président de l'organe provisoire du parti MoDeL, la presse privée guinéenne devrait comprendre depuis longtemps que le combat contre la nouvelle constitution mené par le FNDC était aussi bénéfique aux médias privés. Aliou bah rappelle par la suite, qu'aucune presse libre et indépendante n'aura sa place dans une dictature.

"Certains journalistes comprennent enfin que le FNDC menait son combat pour éviter aussi la perte des acquis de cette profession. Il ne peut y avoir de presse libre et indépendante dans une dictature. Le combat contre l'imposture est loin d'être une affaire entre politiques", a-t-il enseigné aux professionnels des médias.

Mamadou moussa Diallo, Infosreelles.com

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