Manifestations et répression en Guinée: un membre du FNDC donne une leçon de morale aux forces de défense et de sécurité !

Conakry-Aujourd’hui l’image de la Guinée est ternie. Nous avons un pays qui est vu, et c’est une réalité, comme étant un pays de persécution, où on assassine les opposants, où on fait du kidnapping, où on pratique la torture, où on parle même de fosses communes à N’Zérékoré. C’est assez horrible et dégradant pour l’image du pays et de ses citoyens.

Les forces de défense et de sécurité représentent une des composantes de notre société. Nous vivons tous ensemble, nous partageons la même misère : nos femmes fréquentent les mêmes marchés, nos enfants fréquentent les mêmes écoles, nous pratiquons les mêmes mauvaises routes, nous vivons tous les mêmes difficultés liées à la mauvaise gouvernance.

Et vous avez vu que toutes les régions du pays aujourd’hui se sont levées contre ce régime. Alors, c’est un clan qui veut nous prendre en otage au détriment de notre avenir commun. Chacun doit prendre conscience. Le droit de tuer n’existe pas. Ce n’est pas parce qu’on est manifestant qu’on doit être assassiné. Il faut que cette manipulation s’arrête !

Si certains disent que manifester c’est aller à la boucherie, qu’ils arrêtent alors les bouchers. Parce que les bouchers sont nos bourreaux. Ceux qui tirent sur des enfants innocents doivent arrêter parce que le droit de tuer n’existe pas. On ne peut pas le justifier, on ne peut pas l’accepter. Et il est important que chacun de nous se batte pour qu’un jour, ceux qui ont tué nos compatriotes, soient devant les tribunaux afin que justice soit rendue.

Aliou bah, président de l'organe provisoire du MoDeL

Membre du FNDC