Manifestation du FNDC: voici pourquoi la journée de ce mardi risque d'être tendue à Conakry !

Comme prévu dans son agenda de protestation contre le troisième mandat d'Alpha Condé, le FNDC maintient son appel à manifester ce mardi 29 septembre 2020, à Conakry et en province. Mais à l'allure où évoluent les choses, la journée s'annonce tendue, suite à la décision des autorités d'interdire la marche.

Ainsi, ne voulant faire aucun pas en arrière, le FNDC a décidé, en dépit de l'interdiction faite, d'organiser une journée de résistance citoyenne sur toute l'étendue du territoire national. Histoire de rappeler que la ville de Conakry sera bien paralysée ce jour, car la détermination des citoyens sera en face des forces de l'ordre, qui tenteront à leur tour de faire échouer le mouvement.

Cependant, du coté de la mouvement présidentielle, certains estiment que la marche de ce mardi est tout simplement illégale, à cause de la campagne électorale lancée pour le scrutin du 18 octobre prochain. Tel est l'avis exprimé par l'ancien ministre de la communication et ancien griot de Cellou dalein Diallo.

Alhousseyni Makanera Kaké, rappelle que le droit de manifester, bien qu'il soit consacré dans la constitution, reste aussi encadré et réglementé par le code pénal guinéen. C'est pourquoi, en vertu de cette loi, il estime que cette manifestation projetée par le FNDC est illégale dans ce sens.

Il l'a fait savoir dans une déclaration, dont nous vous proposons ici le contenu !

Je voudrais rapidement vous dire que cette manifestation est inopportune et illégale. Donc, je demande à l’autorité de faire en sorte que l’ordre, la quiétude et la tranquillité des citoyens soient préservés. C’est vrai que le droit de manifester est un droit consacré par la constitution, mais il est réglementé dans le code pénal. 

Et le code pénal en la matière est clair : si l’une des conditions est réunie, l’autorité de tutelle peut interdire la manifestation. Soit s’il y a deux manifestations programmées sur le même lieu, ou si les esprits sont surchauffés. Nous sommes dans une période préélectorale, pas n’importe quelle élection, l’élection présidentielle. Donc, ce sont des moments d’extrêmes tensions. 

Ce sont des moments de tensions, surtout lorsque les uns ont payé des cautions pour aller à l’élection. Ils ont engagé des milliards pour la campagne électorale, et qu’un groupe se lève pour dire qu’il s’oppose à l’élection et qu’il ne reconnait pas la constitution qui gère cette élection, vraiment c’est une porte ouverte à la violence et au trouble à l’ordre public. C’est pourquoi, l’Etat est dans son rôle régalien de rétablir l’ordre, la quiétude et la tranquillité de la population.

La Rédaction

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