Manifestation du 5 Septembre à Conakry : voici ce que le porte parole du Gouvernement demande aux Forces Vives - Infosreelles.com

La journée du 05 Septembre 2023 risque de tourner au vinaigre à Conakry. Pour cause, la coalition des Forces vives de Guinée a décidé de se faire entendre ce jour à travers une grande marche pacifique, qui partira de la Tannerie à l'esplanade du stade du 28 Septembre de Dixinn. Pendant ce temps, le CNRD aussi prévoit une grande cérémonie ce jour pour célébrer ses 2 ans au pouvoir.

Face à cette montée de tension entre les acteurs du processus de transition en cours, le porte parole du gouvernement s'est prononcé sur le sujet au sortir du dernier conseil des ministres. Ousmane gaoual Diallo invite les forces vives à mettre de coté certaines contradictions au moment où l'intérêt du pays est mis devant. Même s'il n'a pas appelé à l'annulation de la marche, mais il invite les acteurs à différencier les événements.

"Il y a des moments où peut-être il faut mettre entre parenthèses certaines de nos contradictions pour célébrer ce que nous avons en commun. Cela ne les annule pas. Il faut juste donner le temps de différencier les événements. Il faut faire en sorte que l’exercice des droits ne soit pas simplement un exutoire pour décompter des victimes et des choses qui vont traumatiser ce pays.

Il est possible de se réunir autour de la table pour discuter, il faut commencer par ça. Et c’est à cela qu’il faut saluer quand même la constance du gouvernement qui a dit que la table de négociations était ouverte et les places vacantes sont toujours disponibles", a tenté de rassurer le porte-parole du Gouvernement.

Poursuivant dans la même logique, l'ancien coordinateur de la cellule de communication de l'UFDG invite une fois de plus les forces vives à rejoindre la table de négociation et éviter le recours à la rue, qui peut entraîner de nouvelles victimes comme par le passé. Il réitère encore que le gouvernement a toujours la main tendue et la volonté de faire tout ce qui est possible pour sortir de la crise politique.

"Aller manifester et venir autour de la table le lendemain, après avoir compté peut-être quelques victimes, n’a aucun intérêt. Ce qui est intéressant, tant qu’il est possible de discuter, c’est de saisir cette opportunité. Ce qui veut dire qu’on invite la classe politique à réinventer les mécanismes de résolution. Si par le passé, nous n’avons pas eu cette main tendue pour dire qu’on vient au dialogue ou quand le dialogue a été possible, les conclusions n’ont jamais été mises en oeuvre, il faut donner la même opportunité au gouvernement actuel de venir autour de la table, de discuter, d’avoir des accords et de voir comment tout ça peut se dérouler.

Ce qui est possible, ça se fera, ce qui n’est pas possible sera différé parce qu’en tout état de cause, les crises, les débats politiques et les dialogues seront systématiquement questionnés lorsque les problèmes de la nation sont sur la table", a-t-il réitéré devant la presse au sortir du conseil des ministres.

La Rédaction

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