Intervention d'Alpha Condé sur RFI et France 24: il n'en fallait pas mieux pour humilier la République de Guinée !
Interrogé ce mardi 06 octobre 2020 par nos confrères de RFI et de France 24, le chef de l'État guinéen s'est prononcé de long en large sur la situation sociopolitique de notre pays. Alpha Condé a, comme d'habitude, eu du mal à enlever sa veste d'opposant, car il a passé une bonne partie de l'entretien à critiquer les anciens premiers ministres.
Mais pire que ça, il est tombé dans un autre piège sur la question relative aux massacres du 28 septembre 2009. En effet, répondant à la question d'un journaliste sur la possible tenue d'un procès sur ces crimes commis ce jour, Alpha Condé répond en ces termes: "Je vous rappelle que je ne suis pas responsable des massacres du 28 septembre", comme si la question était orientée dans ce sens.
Mais comme il fallait s'y attendre, cette sortie d'Alpha Condé a suffi largement pour polluer l'atmosphère politique guinéenne, à un moment décisif pour la présidentielle du 18 octobre prochain. Tous les observateurs qui ont commenté cet entretien, soutiennent que cette communication du chef de l'État a été une humiliation totale pour la Guinée.
Certains vont jusqu'à parler de piège médiatique qui lui aurait été tendu par RFI et France 24, en complicité avec les responsables en communication de la présidence de la République. Une hypothèse qui pourrait être vraie, d'autant plus qu'en politique, parfois on peut chercher l'ennemi ailleurs, pendant qu'il est autour de nous.
Autre raison qui pourrait justifier l'hypothèse d'un piège médiatique, c'est lorsque ses conseillers en communication ont un agenda caché et sont déjà au courant de son départ prochain du pouvoir. Cela peut bien évidemment les amener à détériorer son image, pour faciliter et alimenter davantage l'urgence d'une alternance politique au sommet de l'État.
Cela suffit largement à donner raison à ceux qui estiment d'ailleurs, que les prémices d'une fin de règne pour le champion du RPG, sont déjà données à l'avance. Car à l'allure où évoluent les choses, il sera très difficile voire impossible pour lui de s'octroyer un troisième mandat, y compris par la fraude électorale qui a toujours été son arme pendant les élections.
Désormais, l'homme fort d'hier semble se retrouver en position de faiblesse. Une faiblesse à la fois interne et externe: interne à cause de son bilan jugé plus que chaotique dans tous les domaines et externe à cause de son ambition démesurée à pouvoir briguer un troisième mandat antidémocratique. chose qui accentue la pression de la communauté internationale sur lui et qui, de facto, risque d'entraîner un isolément total de son régime sur la scène internationale.
Mais en attendant les conclusions de que quoi que ce soit, l'essentiel est a retenir que cette communication a été un échec lamentable et une honte nationale pour la Guinée, pour la simple et unique raison, qu'Alpha Condé incarne la nation guinéenne jusqu'à la fin de son mandat et ce, quel qu'en soit son coté déséquilibré.
Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com
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