Guinée: un ancien ami d'Alpha Condé fait des révélations sur son projet de troisième mandat !
À chacune de ses sorties médiatiques, l'ancien vice président de l'UFDG élu tout récemment à la tête du parti UDRG, ne rate aucune occasion pour fustiger le projet de troisième mandat entretenu par l'actuel chef de l'État. Bah Oury rappelle qu'à un moment donné, Alpha Condé a voulu le mettre en contribution pour aboutir à son projet.
Au delà de ce souhait formulé, il dit également avoir reçu une proposition du régime en place pour occuper un poste ministériel, toujours dans l'intention d'obtenir son soutien au projet de troisième mandat en cours. Chose que l'ancien ministre de la réconciliation nationale dit avoir refusée dans l'intérêt général du peuple de Guinée.
Ainsi, pour savoir et comprendre tous les contours de ses relations avec Alpha Condé après la grâce présidentielle qu'il a bénéficiée en 2015, nous vous proposons ici l'extrait d'une déclaration de Bah Oury dans ce sens. Une déclaration dans laquelle, il est aussi revenu sur les raisons de son départ de l'UFDG.
Bah Oury, président de l'UDRG et membre du FNDC, s'exprime !
Le président de la république m’a demandé de soutenir son projet de troisième mandat. Je lui ai répondu s’il n’y avait pas une autre alternative au troisième mandat, et un poste ministériel m’a été proposé. Mais, j’ai préféré décliner et le contexte aussi m’a permis de dire Alhamdoullilah. Je reconnais avoir été l’objet de manipulation du pouvoir en place.
J’ai entendu beaucoup de choses. J’ai entendu que Bah Oury a reçu 200 mille euros pour venir casser le fouta, casser l’UFDG, j’ai vu que j’ai été agressé, tentative d’assassinat mais jusqu’à présent, rien n’est éclairci par rapport à ça. Je dis dans une certaine mesure que peut-être, certains voulaient m’utiliser dans leur propre logique.
Mais ce que j’ai fait, je l’ai fait en âme et conscience pour l’intérêt de mon pays. Je suis pour la décrispation, je suis pour un discours politique apaisé, je suis pour une voie constructive. Dieu m’a aidé à ne pas tomber dans la manipulation.
Pour certains, Bah Oury devait servir, mais lorsqu’il y a deux partenaires qui sont en connivence, de temps en temps, on envoie un grain de sable pour coincer la machine, exiger des contreparties de part et d’autre, mais le grain de sable dans cette affaire n’est qu’un élément marginal.
Heureusement que je ne suis pas tombé dans cette logique là. J’ai été claire et net. Je suis pour un climat politique transparent, paisible, que les divergences s’expriment dans le respect de tous sans rentrer dans les critères d’ordre ethnique et autres.
Mais certains ont voulu se servir de moi parce qu’à un moment donné, il y avait une certaine attitude et à partir du moment où j’ai dit que je ne suis pas d’accord avec la façon de faire, je me suis retrouvé complètement mis de côté. Dans la logique politique actuelle, certains voulaient un changement constitutionnel et un troisième mandat. Et j’ai été claire et net dès le départ.
La Rédaction
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