Guinée/Présidentielle du 18 octobre: Ousmane Gaoual répond à ceux qui s'agitent au tour de la participation éventuelle de l'UFDG !

Depuis quelques jours, l'atmosphère politique guinéenne reste polluée par la question relative à l'éventuelle participation de l'UFDG à l'élection présidentielle du 18 octobre prochain. Pour certains acteurs politiques et sociaux, une participation de la principale force politique de l'opposition à ce scrutin, risque de légitimer un troisième mandat d'Alpha Condé.

Mais il faut noter cependant, qu'au sein du parti de l'ancien premier ministre Cellou dalein Diallo, le discours est tout à fait le contraire. Plusieurs responsables du parti soutiennent qu'une candidature de Cellou dalein Diallo à cette élection ne suffit pas pour légitimer le scrutin, qui pourrait basculer en faveur d'Alpha Condé, au regard de la qualité actuelle du fichier électoral.

Tel est l'avis du coordinateur de la cellule de communication de l'UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, qui s'est exprimé sur le sujet cette semaine, à travers une déclaration dont nous vous proposons ici le contenu !

On n’entend souvent les gens dire que si l’UFDG participe à l’élection présidentielle légitime celle-ci. J’imagine qu’ils disent cela parce que l’ufdg est un parti important qui draine du monde mais en réalité il faut deux choses pour légitimer une élection, la qualité de l'organisation et l'adhésion des populations qui peuvent la rendre légitime. 

Dès qu’un de ces deux points n’est pas rempli, la question de la légitimité se pose. C’est pour cela qu’en Europe avec des élections parfaitement bien organisées, mais avec une faible participation la légitimité de certaines élections est remise en cause (élections européennes, élections communales dans certains pays).

Il ne faut donc pas conclure que la participation de l’UFDG suffit à légitimer une élection en occultant la qualité de l’organisation de celle-ci. Il est par conséquent nécessaire que la participation soit garantie (fichier électoral en conformité ) et que le niveau d’omission volontaire des électeurs (qualité de l’élection, conformité à la législation etc.) ne viennent remettre en cause la légitimité du vote. 

La liberté du vote n’est pas strictement garantie contre toute intimidation, la manipulation ou corruption. Il ne peut y avoir d’élection légitime quelque soit le nombre de participants. C’est pour cette raison que nous disons à la suite d’un penseur que « la légitimité démocratique ne découle pas seulement de l’aspect procédural du vote ou de la participation massive, mais plus encore de la construction de la citoyenneté politique. »

C’est en quelque sorte pour cela que le vote du 22 mars sur la constitution Covid-19 ne peut pas être légitime dès lors qu’il viole les procédures et de fait rend illégitime toute participation d’Alpha Condé à une nouvelle élection présidentielle, quel que soit le mode d’adoption ou de modification d’une constitution.

Ousmane Gaoual DIALLO, Coordonnateur de la cellule de communication de l'UFDG et Membre du Conseil Politique du parti