Guinée/Présidentielle d'octobre prochain: un leader de l'opposition avertit ses collègues sur un piège du pouvoir !
Conakry-À moins de cinq mois de la date prévue pour l'organisation de l'élection présidentielle prochaine, l'opposition dénonce toujours le manque de conditions nécessaires pouvant garantir la transparence de ce scrutin majeur et crucial pour notre pays. Ce qui ouvre la voie à un possible report de cette date prévue au mois d'octobre 2020.
Ainsi, cet éventuel report semble aujourd'hui nécessaire pour régler tous les problèmes liés au processus électoral avant d'aller au scrutin. Tel est l'avis exprimé et réitéré par l'ancien leader du parti UDD qui, en plus d'opter pour le report, a averti également ses collègues de l'opposition sur le piège que le pouvoir aurait déjà tendu dans le processus.
C'est pourquoi M.Bah Oury demande ouvertement à ses compagnons de lutte de l'opposition de ne pas se précipiter d'aller à ces élections, au risque de tomber dans les pièges du pouvoir. Il rappelle qu'à l'état actuel des choses, le fichier électoral est conçu de telle sorte qu'aucune transparence n'accompagne les élections. Ce qui favoriserait sans doute le parti au pouvoir, même si Alpha Condé n'est pas candidat pour un troisième mandat.
"Je leur dis, il faut qu’ils soient réalistes, s’ils veulent des élections inclusives, transparentes, crédibles permettant d’avoir une alternative positive pour la Guinée, ils ne peuvent pas opter pour cette stratégie.
Parce que dans le contexte actuel avec le fichier tel que nous le connaissons ; avec les institutions telles que nous les connaissons aujourd’hui ; que ça soit avec Alpha comme candidat ou sans Alpha comme candidat, il va de soit que le camp de la démocratie aura du mal à gagner.
Parce que tout simplement, ces élections ne seront ni crédibles, ni transparentes et ni apaisées. Donc s’ils persistent dans cette direction, cela va s’en dire qu’ils sont en train de commettre une lourde erreur", a prévenu l'ancien vice président de l'UFDG et membre actif du FNDC.
À travers cette analyse de Bah Oury, l'on comprend que le processus électoral pour cette présidentielle s'annonce long et compliqué, étant donné qu'en plus du fichier électoral qui souffre de plusieurs anomalies, l'opposition ne fait également confiance à aucune institution de la République. Reste maintenant à voir comment tous ces dysfonctionnements pourraient être réglés d'ici le mois d'octobre 2020.
La Rédaction
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