Guinée/Manifestation de l'UFDG et de l'ANAD: ce qu'il faut retenir d'une journée réussie autrement que prévu !
Comme prévu dans leur agenda, l'UFDG et ses alliés regroupés au sein de l'ANAD, ont bien maintenu leur manifestation pacifique ce mercredi 25 Novembre 2020. Et ce, en dépit de l'interdiction de toutes les manifestations de rue faite par le gouvernement, à cause de l'état d'urgence sanitaire imposé suite à la pandémie du coronavirus.
Cependant, contrairement aux autres journées de manifestation, celle de ce 25 Novembre n'a pas connu de mobilisation sur les deux voies de la capitale. Ce qui n'a pas, toutefois, empêché une paralysie totale des activités dans la ville de Conakry, où les grands marchés sont restés fermés toute la journée, ainsi que certains boutiques et magasins au bord de la route.
Cette paralysie constitue dans une certaine mesure, une victoire pour les opposants, d'autant plus qu'ils ont réussi à amener le pouvoir à déployer d'importants moyens matériels et financiers, pour empêcher la manifestation. Ce qui fait que la circulation aussi était moins dense, surtout sur la route le prince qui relie le centre ville à la haute banlieue.
Du coté de la sécurité, l'on constate que le gouvernement n'a pas pris les choses à la légère au risque d'être rattrapé par le mouvement. C'est pourquoi, dès la veille, la commune de Ratoma a été militarisée complètement pour empêcher toute mobilisation. Les véhicules de la police, de la gendarmerie et certains de l'armée, étaient visibles tout au long de la route le prince.
Chose qui, certainement, a effrayé certains citoyens qui, craignant la répression, ont choisi finalement de rester à la maison, même s'ils partagent toujours la position de l'UFDG et de l'ANAD qui ont lancé le mot d'ordre de manifestation.
Chose que le pouvoir a, de son coté, brandi comme une victoire, car estimant que l'UFDG et ses alliés, n'ont plus la capacité de mobiliser comme ils le laissent croire. Mais au delà de toutes ces considérations, le pouvoir lui même a affiché une inquiétude face à ce mot d'ordre lancé. Cela se justifie largement par la militarisation de la ville de Conakry.
Par ailleurs, quelques incidents mineures ont été enregistrés à Hamdallaye, un quartier très actif dans la contestation contre le régime d'Alpha Condé depuis 2011. Même chose du coté de Labé, où des citoyens ont manifesté dans le calme pour exiger la reconnaissance de la victoire de leur candidat et la libération des détenus politiques.
Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com
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