Guinée/Journée africaine de lutte contre la corruption: l’ANLC fait son bilan et réitère son combat contre la délinquance économique !

Conakry-Après avoir procédé à l’installation des points focaux de la lutte contre la corruption en République de Guinée, hier dans la salle de conférence du ministère de la justice et garde des sceaux, ce samedi, 11 juillet, l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) a animé une conférence de presse dans un complexe hôtelier de la place.

Au cours de cette conférence, M. Sékou Mohamed SYLLA, directeur  exécutif de ladite agence,  égrène des avancées obtenues dans ce  combat. Plus loin, il invite  tous les Guinéens à la promotion de la bonne gouvernance. D’abord M. Sékou  Mohamed SYLLA rappelle les conditions dans lesquelles l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption est née avant de laisser entendre  que :

« La mise en place de la loi contre le blanchement d’argent, la loi contre le financement du terrorisme, la loi portant prévention, détection et la répression de la  corruption que nous avons élaborée. Nous sommes dans l’attente du décret portant protection de lanceur d’alerte. Cela va déclencher l’étape de détection et de répression de la corruption », prévient-il.

Poursuivant, il rappelle les exigences de l’Union Africaine avant d’enchainer sur les acquis non négligeables  que l’ANLC a bénéficiés,  depuis un certain temps.  « Les préalables de lutte contre la corruption, c’est de disposer les instruments juridiques et règlementaires appropriés. C’est ce que l’Union Africaine interpelle les Etats membres pour cette journée du  11 juillet 2020. Nous disposons d’une loi, nous disposons des actes réglementaires concernant l’attribution et fonctionnement de l’organe chargé de la lutte contre la corruption. Par endroit qui souffle de son application. Et M. le ministre a pris deux actes importants : designer des magistrats chargés de traiter des dossiers de corruption au niveau de chaque cour et tribunaux et des juges chargés à l’application des peines…. Il faut reconnaitre que, la corruption est pire que la pandémie. La corruption est la mère  de tous les maux », estime M. SYLLA.

Pour sa part, Bangaly  KOUROUMA, président de la section guinéenne de l’organisation mondiale des réseaux des parlementaires de lutte contre la corruption indique l’Assemblée Nationale s’est déjà engagée pour le combat. « En tant que point focal, notre mission a été d’organiser des séances d’IEC (information Education communication) sur la nécessité d’amener le parlement guinéen à s’intéresser à la lutte contre la corruption qui est un fléau contre l’Humanité. C’est ce qui a été fait », révèle-t-il, devant un parterre de journalistes, mobilisés pour la circonstance. 

Pour fermer portes et fenêtres de la conférence, le ministère d’Etat, ministre conseiller spécial du président de la République,  chargé des relations avec des institutions républicaines, Elhadj Mohamed Lamine FOFANA va exposer l’importance de la lutte contre la corruption dans un pays. Pour lui, « la lutte contre la corruption est devenue la conditionnalité de la coopération internationale.  Cette lutte est d’une importance capitale dans la vie de la Nation. Même si cette lutte contre la corruption est complexe », le reconnait-il pour conclure.

Il faut soutenir  que, de nos jours, la lutte contre la corruption en République de Guinée,  a tout son pesant d’or. C’est pourquoi, ce combat contre la délinquance économique que mène l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption est plus que noble. Et ce combat doit être accompagné par tous les Guinéens, sans exception. 

Par Mamadou Diongassy BAH