Guinée/Détention des opposants au troisième mandat: une grave révélation vient décrédibiliser davantage la justice guinéenne !

À l'allure où évoluent les choses en Guinée, être de l'opposition risque de devenir un crime grave dans ce pays. À l'heure actuelle, plusieurs opposants au troisième mandat sont privés de liberté par la justice guinéenne. Parmi eux, on retrouve plusieurs responsables du principal parti de l'opposition, l'UFDG dont dirige, Cellou dalein Diallo.

Il s'agit de Ousmane Gaoual Diallo, Ibrahima Chérif Bah, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah et Étienne Soropogui, tous membres de l'UFDG et de l'ANAD, arrêtés et détenus à la maison centrale depuis quelques jours. Mais bien avant leurs cas, d'autres opposants étaient déjà détenus à la maison centrale, c'est notamment: Ismaël Condé, Madic 100 frontière et Rogé Bamba, tous issus de l'UFDG, et sans oublier également Foniké Mengué et Saikou yaya Diallo du FNDC.

Ainsi, face à cette situation gravissime, le collectif des avocats de l'UFDG et de l'ANAD, s'est retrouvé ce jeudi 19 Novembre 2020, pour évoquer l'état d'avancement du dossier. Devant les hommes de médias, Maître Salif Beavogui, Maître Pépé Antoine Lamah, Maître Mohamed Traoré et Maître Alseny Aissata, ont longuement dénoncé la violation de loi dans cette procédure judiciaire déclenchée contre ces opposants.

Plus loin, ils ont fait une révélation troublante, sur les pratiques de la police judiciaire visant à créer des faux complots contre les accusés au niveau de la DPJ. Des pratiques qui ont déjà existé par le passé et qui ont décrédibiliser l'appareil judiciaire guinéen.

Nous vous proposons ici un extrait de la déclaration du collectif des avocats de l'UFDG et de l'ANAD !

Les règles relatives à la garde à vue n’ont pas été observées. Plus grave encore, la police judiciaire avant de présenter les mis en cause au magistrat instructeur, les a photographiés individuellement en les obligeant à tenir une ardoise sur laquelle on pouvait lire le nom de l’intéressé et la mention complot.

Cet acte qui rappelle un passé sombre était destiné à humilier et à saper le moral des intéressés. Il traduit aussi la haine et le zèle de certains enquêteurs à leur endroit. Donc, Cette procédure vise tout simplement à détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les graves crimes commis sur des citoyens après le scrutin du 18 octobre 2020. Et à affaiblir, voire anéantir l’opposition politique en intimidant ses leaders et en entravant leurs activités sur le terrain.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

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