Guinée-Côte-d'Ivoire: cette déclaration de Makanera qui ridiculise sa carrière politique !
Deux pays voisins géographiquement, voisins culturellement et aujourd'hui voisins politiquement avec des situations similaires par rapport à l'épineuse question liée à l'alternance politique. La Guinée d'Alpha Condé d'un coté et la Côte-d'Ivoire de Ouattara de l'autre. Aujourd'hui, ces deux chefs d'État restent au centre de tous les regards.
Non pas pour leur exemplarité en matière de bonne gouvernance et du respect des principes démocratiques, mais plutôt en terme d'illustrations négatives et dangereuses. En refusant de respecter les princes de l'alternance démocratique, ils donnent une mauvaise leçon de gouvernance aux générations futures, non pas seulement dans leurs pays respectifs, mais également et surtout dans toute la sous région et dans toute l'Afrique.
Déjà préoccupée par la question d'un troisième depuis quelques années, la Guinée devient aujourd'hui le pays le plus mal servi par cette décision de Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat. Cette nouvelle allure chez le voisin de l'Est a été vite saisie par les pyromanes de la classe politique guinéenne pour justifier un troisième mandat pour le champion du RPG.
Certains d'entre eux vont jusqu'à faire une étude comparative entre le bilan d'Alpha Condé et celui de son homologue ivoirien, toujours dans l'intention de valider un coup d'État constitutionnel qui n'a aucun fondement juridique. Parmi eux, l'on retrouve en première ligne et sans grande surprise, l'ancien griot du principal opposant au régime d'Alpha Condé, Cellou dalein Diallo.
Il s'agit bien de Alhousseyni Makanera Kaké, devenu aujourd'hui principal promoteur du projet de troisième mandat, dont la raison de ce soutien aveugle n'est rien d'autre que la protection de ses intérêts économiques, d'autant plus qu'il a eu la mal chance d'être élu député sur la liste du RPG lors du double scrutin controversé du 22 mars dernier.
Pour bien comprendre que celle-ci est la seule et l'unique raison qui l'amène aujourd'hui à soutenir un tel projet, dont il fut même l'un de tout premier opposant à un moment donné, en promettant d'être le sacrifice pour empêcher sa concrétisation, il suffit de jeter doucement un coup d'œil sur ce passage d'une de ses sorties médiatiques.
Alhousseyni Makanera Kaké, ancien ministre de la République, ancien opposant et ancien griot du chef de file de l'opposition, aujourd'hui député sur la liste du RPG, compare le bilan d'Alpha Condé et celui de Alassane Ouattara.
En Guinée, on compare très mal les choses. Ceux qui disent que Ouattara a mieux travaillé qu’Alpha Condé, s’ils étaient en face de moi, j’allais leur dire quel était le budget de la Côte d’Ivoire au moment où Ouattara prenait les reines du pouvoir et quel était le budget de la Guinée au moment où le professeur Alpha Condé prenait le pouvoir… le budget de la Côte d’Ivoire fait plus de 20 fois le budget de la Guinée et vous voulez qu’Alpha Condé réalise la même chose que Ouattara.
Par comparaison, moi je dis que Ouattara a trouvé que la locomotive est là, garée et éteinte, il n’a fait que rallumer et bouger. Alpha Condé doit poser des rails, chercher la locomotive et les wagons et démarrer. Donc ils ne peuvent pas avoir la même vitesse.
Moi je veux avoir en face un leader de parti politique, nous allons prendre paramètre par paramètre pour faire la comparaison entre la Côte d’Ivoire et la Guinée. Vous allez voir que la vitesse de progression du professeur Alpha Condé est 10 fois supérieure à celle de Alassane Ouattara dans beaucoup de domaines. Sur le plan de l’électricité, de 75 mégawatts, la Guinée est passée à mille mégawatts, donc ça fait 15 fois et Ouattara n’a pas augmenté de 15 fois la capacité énergétique de la Côte d’Ivoire en 10 ans.
Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com
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