Échec du dialogue politique en Guinée: Damaro tacle les opposants sur leur revendication !

Conakry-Après le double scrutin controversé du 22 mars dernier, le chef de l'État a proposé à ses opposants une reprise du dialogue politique inter guinéen. Mais comme il fallait s'y attendre, cette main tendue d'Alpha Condé a été rejetée sur le coup par l'opposition, réunie au sein du FNDC.

Ainsi, pour les opposants au régime Condé, aucune condition favorable à un dialogue sincère n'a été réunie à ce jour. Mais sans pour autant fermer totalement la porte, l'opposition a posé des conditions majeures pour retourner au tour de la table. Parmi lesquelles, il y'a la dissolution de la nouvelle Assemblée Nationale et l'annulation du référendum du 22 mars dernier.

Chose qui est loin d'être l'avis du camp adverse, à savoir la mouvance présidentielle qui, de son coté, soutient qu'aucune condition préalable ne doit être posée avant de venir au tour de la table. C'est ainsi, s'exprimant sur le sujet lors de la clôture de la session parlementaire cette semaine, le président de la nouvelle Assemblée Nationale acquise à la cause du pouvoir a fait une mise au point sur cette question.

Amadou Damaro Camara a tout d'abord laissé entendre qu'il reste ouvert au dialogue avec l'opposition, mais dans le contexte actuel des choses, il demande aux opposants de négocier sur ce qui est possible et non sur ce qui ne l'est pas.

Voici un extrait de la déclaration de Damaro au cours d'une conférence de presse qu'il a animée ce weekend !

J’ai toujours voulu le dialogue, mais le principe de la négociation, c’est de tout faire pour préserver aussi les intérêts de la partie d’en face. Mais quand on dit,  vous ne reconnaissez pas le président de la République, vous ne reconnaissez pas les élections législatives, vous ne reconnaissez plus la CENI, vous ne reconnaissez pas la Cour Constitutionnelle et l’Assemblée Nationale, avec qui vous allez négocier ? Nous sommes ouverts, mais dans la négociation on négocie sur le possible, on ne négocie pas sur l’impossible.

De toutes façons, dans l’ancienne constitution comme la nouvelle, ce n’est pas par des accords politiques qu’on peut dissoudre une Assemblée Nationale. Surtout lorsqu’on demande de ne plus reconnaitre les institutions et de faire venir la communauté internationale, remettre la Guinée sous protectorat pour pouvoir s’assurer qu’on peut parler en Guinéens que lorsque le petit blanc est assis à côté.

La Rédaction

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