Détention d'opposants en Guinée: après la sortie de Mamadou Sylla, voici la réaction virulente de Sékou Koundouno !

Après avoir rencontré le chef de l'État au palais Sekhoutoureah, Mamadou Sylla et son cabinet ont laissé entendre que Alpha Condé a donné son accord pour que ces leaders politiques puissent en fin rendre visite aux opposants détenus à la maison centrale de Conakry depuis plusieurs mois maintenant. Cette déclaration du leader de l'UDG a suscité des vives réactions dans la cité.

Pour certains acteurs politiques et sociaux, cette annonce de Mamadou Sylla témoigne que la justice guinéenne est actuellement inféodée à Alpha Condé. C'est du moins l'avis de sékou Koundouno, responsable de la stratégie et planification du FNDC, qui vit actuellement à Dakar pour des raisons de sécurité.

À lire ici l'intégralité de la déclaration de Sékou Koundouno, membre du FNDC !

Monsieur Mamadou Sylla a déclaré à l'occasion d'une conférence de presse qu'il aurait reçu L'AUTORISATION  d'alpha Condé de rendre visite aux détenus politiques.  Monsieur Mamadou Sylla, dans sa quête effrénée de légitimité,  vient de démontrer sans s'en rendre que ce dossier est purement politique et que les avocats de la défense ont raison de boycotter la procédure.

En effet, lorsqu'on veut rendre visite à un détenu, on se fait délivrer un permis de communiquer. C'est un document administratif qui permet de rencontrer le détenu. Quand il s'agit d'une procédure de flagrant délit , le permis de communiquer est délivré par le procureur qui a établi le mandat de dépôt ;  quand un juge d'instruction est saisi, c'est lui qui signe le permis de communiquer; enfin lorsqu'il y a une condamnation définitive,  c'est la direction de l'Administration pénitentiaire qui délivre le document. 

Ainsi, à aucun moment, Alpha Condé n'a le pouvoir d'autoriser des visites à des détenus. Le fait que M. Mamadou Sylla et son équipe soient obligés de passer par Alpha Condé pour avoir son aval afin de rencontrer les détenus prouve que ce sont des OTAGES.

Dans cette affaire, ni la Justice ni les magistrats n'ont un pouvoir propre de décision. C'est Alpha Condé qui décide et décidera de tout y compris les sanctions les sanctions qui seront distribuées. Les juges ne sont que des faire- valoir. Tous ceux qui espèrent un procès équitable pour les détenus politiques doivent déchanter. Les peines semblent être déjà arrêtées. Par la suite, Alpha Condé décidera de les grâcier pour donner l'impression qu'il est humain. C'est une opération de communication car coincer dans son propre piège.

Sekou Koundouno responsable des stratégies et planification du Front national pour la défense de la constitution FNDC