Riposte face au COVID-19: Abdallah Cherif du Goha donne une piste de solution au gouvernement

Le plan du riposte annoncé par le gouvernement face la pandémie du Coronavirus qui affecte la Guinée ne satisfait pas le président du Groupe organisé des hommes d’affaires (Goha).

A en croire Abdallah Cherif Haïdara, le plan de riposte du gou n’aura pas d’impact sur le terrain. “Depuis 22 ans, il n’y a pas eaux aux robinets dans notre quartier. Donc la gratuité de l’eau ne nous concerne pas et je pense que ça ne concerne pas 90 pour cent de la population guinéene. Avec l’électricité qui vient par rotation, nous, nous utilisons les panneaux. Ces mesures ne peuvent pas donc pas avoir des impacts réels”.

“Aujourd’hui, estime le président du Goha, ce qui peut soulager la population et de façon directe, c’est la diminution du prix du carburant et par conséquent la diminution du transport puisque le baril du pétrole varie autour de 20 Usd. Même si on diminuait le prix du carburant à 5000 Gnf, ça ne ferait pas tellement d’impacts parce qu’il n’y a pas de circulation tout est au ralenti. Il n’y a plus de circulation entre les villes du pays et entre les pays aussi. Tout est bloqué pour le moment”.

En ce qui concerne l’allègement de TVA pour les entreprises, l’opérateur économique émet des doutes. “On a dit qu’on va alléger la TVA pour trois mois. Aujourd’hui, toutes les marchandises qui sont sur le marché sont déjà taxées. Donc c’est sans impact parce que nous ne souhaitons pas que la maladie dure trois mois. Les commerçants ont payé la douane, les impôts sauf si le gouvernement prend de l’argent pour rembourser les opérateurs économiques”.

Pendant Ebola en 2014, le Goha avait mené de campagne de sensibilisation à travers tout le pays. “Nous avons voulu sortir faire la campagne de sensibilisation comme on l’avait fait au temps d’Ebola. Cette fois-ci c’est extrêmement difficile pour nous vu la précarité de la situation à cause du changement de la Constitution, mais aussi de l’insécurité qui règne dans le pays dont je suis l’une des personnes visées, on ne peut rien faire”, souligne le président du Goha en exhortant aux populations de respecter les mesures d’hygiène édictées par l’OMS à savoir: le lavage des mains, la distanciation, notamment.