République du Mali: le régime du président IBK se dirige vers la chute totale !

Bamako-Malgré la médiation engagée par la CEDEAO, malgré les négociations internes avec les opposants et surtout malgré les promesses de ces derniers temps du président de la République, rien ne semble arrêter le mouvement M5 dans sa détermination à faire partir le régime en place. Ibrahima Boubacar Keïta se retrouve aujourd'hui avec le dos au mur.

Eh oui, il fallait s'attendre à tout, si toutefois il ne répondait pas favorablement aux revendications du Mouvement M5, qui regroupe en son sein des acteurs politiques et de la société civile, ainsi que des chefs religieux. C'est pourquoi d'ailleurs, la manifestation de ce vendredi 10 juillet 2020 a pris une autre tournure à Bamako, avec un nouveau slogan jamais entendu pendant les deux premières journées. Il s'agit du slogan "désobéissance civile", régulièrement répété par les manifestants.

En effet, routes barricadées, édifices publics incendiés, pneus brûlés, telle était l'image présentée par la capitale malienne Bamako ce vendredi. Même le siège de l'Assemblée Nationale et celui de la Radio télévision Nationale n'ont pas été épargnés par l'ampleur du mouvement. Un mort et plusieurs blessés, sans oublier les dégâts matériels très importants, c'est le triste bilan de cette troisième journée de protestation contre le président IBK.

Et rien ne rassure que les choses vont s'arrêter, car désormais les manifestants mettent le départ du chef de l'État sur la liste des priorités. Manière pour eux de rappeler au président de la République que ses récentes propositions présentées aux responsables de la contestation sont tout simplement réservées à un enterrement de première classe. Chose qui va encore de plus compliquer la situation dans ce pays, qui reste d'ailleurs coupé en deux depuis 2012.

IBK a-t-il une chance de résister ?

À vrai dire, tout semble voler en éclat pour lui. Chaque jour qui passe, le mouvement de contestation se renforce davantage et son régime s'affaiblit et se retrouve à l'agonie. C'est la réalité actuelle sur le terrain, contrairement à ce que ses amis font croire à l'extérieur. À l'allure où les choses évoluent, tout porte à croire que son pouvoir vit ses toutes dernières heures à la tête du Mali.

Avec l'appel à la désobéissance civile lancé ce vendredi, tout porte à croire que les jours à venir seront encore plus mouvementés avec des nouvelles actions d'envergures à ne pas exclure du coté des opposants. Car effet, ces derniers sont conscients de la situation de faiblesse dans laquelle se trouve le président IBK, donc pas question pour eux de relâcher le moindre pas au risque de lui laisser le temps de se renforcer et de retrouver une position de force redoutable.

Très affaibli par la situation sécuritaire au nord, très affaibli par l'arrestation de son principal opposant dont certains considère comme une arrestation préparée par le pouvoir, très affaibli également par la situation économique catastrophique de son pays suite à la pandémie du coronavirus, IBK est vraisemblablement en manque de solution. Cela se justifie par sa main tendue aux manifestants, car s'il était en position de force, il aurait déjà agi comme certains dirigeants africains. En réprimant le mouvement et en refusant d'accéder aux revendications même les plus élémentaires.

Mais très fort malheureusement, il se retrouve tout seul aujourd'hui en face d'un peuple motivé, déterminé, engagé pour changer la situation chaotique dans laquelle se retrouve le Mali. L'insécurité et la pauvre sont aujourd'hui le quotidien le mieux partagé par les maliens, raison pour laquelle ils expriment leur colère dans la rue, pour qu'ils soient enfin entendus par les gouvernants.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

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