République du Mali: la libération de Soumaïla Cissé est un signe de grandeur pour la junte militaire au pouvoir !

Capturé depuis le 25 mars dernier, le chef de file de l'opposition malienne a finalement été libéré ce jeudi 08 octobre 2020, après 7 mois de détention. Une libération hautement salutaire, qui intervient à un moment décisif pour la restauration de la démocratie et la bonne gouvernance dans le pays, à cause du coup d'État d'août dernier.

Désormais, Soumaïla Cissé est libre de ses mouvements, après cette épreuve difficile dont il a vécue pendant des mois. Mais connaissant les circonstance de son arrestation et la situation sécuritaire très dégradée à l'heure actuelle dans les régions du nord, l'on serait en mesure de reconnaître que la junte militaire a joué un rôle primordial pour aboutir à ce résultat.

Tout d'abord, elle a négocié avec les ravisseurs de l'opposant, tout en accédant à certaines de leurs revendications pour obtenir la libération d'un opposant, qui était devenu encombrant quelque part pour l'ancien régime du président IBK. C'est ce qui explique la vague de libérations des terroristes intervenue ces derniers jours à Bamako, où certaines sources parlent de centaines d'extrémistes libérés pour la circonstance.

Chose qui, tout de même, n'a pas été sans effets, d'autant plus que l'objectif visé a été finalement atteint ; c'est à dire, obtenir la libération des otages qui étaient détenus par les mêmes ravisseurs au nord. Des otages parmi lesquels, l'on retrouve Soumaïla Cissé et une française travaillant dans le domaine humanitaire.

Par ailleurs, cette libération prouve en suffisance également que l'ancien régime de IBK n'avait rien fait de sérieux pour y parvenir. Raison pour laquelle, ceux qui disaient haut et fort que le chef de file de l'opposition était plutôt un prisonnier personnel du président IBK, dont la libération était sans doute, subordonnée au départ de ce dernier, n'ont pas eu tor de le dire. Cela s'est confirmé à travers les faits sur le terrain.

C'est ainsi donc, voilà aujourd'hui, seulement quelques jours après l'abréviation de son pouvoir, IBK apprendra quelque part dans le monde, que son principal opposant d'hier qu'il traitait comme un ennemi à abattre, est aussi libre de ses mouvements. Une libération rendue possible par la bonne foi des militaires qui ont pris le pouvoir le 18 août dernier.

Et tout le monde peut s'accorder maintenant à dire, que sans ce coup d'État qui a mis fin au pouvoir de IBK, Soumaïla Cissé serait encore dans les mains de ses ravisseurs aussi longtemps que possible. Pour la simple et unique raison, que sa détention arrangeait bien le pouvoir de Bamako, contrairement aux annonces sans suite qui retentissaient du coté du palais de Kolouba.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

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