République du Mali: après le coup d'État, le pays se dirige désormais vers une transition responsable et apaisée !

Contrairement à la déstabilisation que certains observateurs prévoyaient, le Mali semble finalement déjouer tous les mauvais pronostics dans ce sens. Après l'installation officielle du nouveau président de la transition et de son vice président, une autre étape vient encore d'être franchie ce weekend avec la nomination d'un nouveau premier ministre.

Moctar Ouane, diplomate de carrière a été nommé ce dimanche 27 septembre 2020 par un décret du président de la transition, le colonel à la retraite Bah N'daw. Cette nomination marque un pas important dans le processus de rétablissement de l'État de droit au Mali. C'est aussi une preuve de plus que les militaires qui ont renversé le président IBK en août dernier, ne veulent nullement confisquer le pouvoir politique, jusqu'à conduire le pays dans une déstabilisation généralisée.

Ainsi, après les multiples pressions de la CEDEAO qui, sans aucune prise de consciences véritable, n'a pas hésité d'imposer des sanctions à un pays déjà fragilisé par la guerre au nord, de revenir à la raison pour annoncer à partir de l'instant, la levée définitive de toutes les sanctions qui avaient aggravé la souffrance du peuple malien.

Ceci est important, dans la mesure où la dernière condition qui restait encore à accomplir par la junte militaire, vient en fin d'être accomplie. Histoire de rappeler que la balle reste désormais dans le camp de la CEDEAO. Une organisation sous-régionale, déjà fragilisée à son tour par les divisons internes, à cause de la décision antidémocratique prise par certains présidents, pour briguer un troisième mandat dans leurs pays respectifs.

À présent, il sera difficile de remettre en cause la bonne intention des militaires qui ont pris le pouvoir, de rétablir l'ordre constitutionnel dans le pays. D'ailleurs, ils n'ont aucun intérêt à œuvrer pour déstabiliser leur pays, d'autant plus que le nord et le centre restent encore dans le chaos causé par les extrémistes sans foi ni loi, qui dictent régulièrement leur loi de terreur sur des paisibles populations.

Désormais, après la mise en place de l'équipe gouvernementale qui doit conduire la transition pour les 18 mois à venir, l'autre défi à relever sera le rétablissement de la sécurité dans les provinces du nord et du centre. Le chef de la junte, le colonel Hassimi Goita le sais bien déjà, car il était le commandant de la force chargée de lutter contre les terroristes au nord.

Par ailleurs, la préoccupation de la CEDEAO pour le Mali doit désormais être la situation au nord, et non l'isolement économique et diplomatique du pays. Car celui-ci risquerait en ce moment de fragiliser davantage le pouvoir de Bamako, et laisser le terrain vide aux terroristes.

Mamadou Moussa Diallo Infosreelles.com

+224 620 36 35 35

 

 


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