Coup d'État au Niger: après la Russie, les États-Unis aussi s'opposent à toute intervention militaire dans le pays - Infosreelles.com
Plus les jours passent plus le scénario d'une intervention militaire de la CEDEAO au Niger s'éloigne. Pour cause, les partenaires internationaux qui pouvaient apporter un appui logistique à une action militaire de ce genre se montrent de plus en plus réticents sur cette éventualité. Ce qui rend la situation très compliquée pour la CEDEAO et la France.
Après l'opposition exprimée par Moscou et Rome sur l'attitude de la CEDEAO visant à rétablir le président déchu Mohamed Bazoum par la force, les États-Unis, de leur coté, s'opposent également à tout usage de la force pour rétablir l'ordre constitutionnel dans ce grand pays du Sahel.
En effet, à en croire au secrétaire d'État américain, les États-Unis estiment à ce jour, qu'il n'y a plus de solution militaire acceptable au Niger. Anthony Blinken, qui s'est exprimé dans la presse américaine, a laissé entendre que Washington reste concentré sur la voie diplomatique pour obtenir le retour à l'ordre constitutionnel.
"Il n’y a pas de solution militaire acceptable. Nous restons concentrés sur la voie diplomatique pour obtenir les résultats que nous voulons, à savoir le retour à l’ordre constitutionnel. Et je crois qu’il continue d’exister une marge pour obtenir ce résultat par la diplomatie, a insisté le chef de la diplomatie américaine".
Par ailleurs, d'après certains observateurs avertis, le Niger est entrain de devenir un terrain de confrontation géopolitique entre les grandes puissances, à savoir la France, la Russie et les États-Unis. La particularité de cette crise nigérienne réside dans le fait que Paris et Washington ne défendent plus les mêmes positons, compte tenu de leurs intérêts divergents.
Si la France tient à une intervention militaire pour déloger les putschistes afin de protéger ses intérêts, les États-Unis de leur coté, qui disposent d'une importante base militaire dans le pays, ne voient aucun bénéfice politique dans une action militaire contre les nouvelles autorités nigériennes.
Washington qui craint l'arrivée de la Russie dans ce pays, comme ça été le cas au Mali et au Burkina Faso voisin, ne veut pas pousser les autorités nigériennes à lui tourner le dos comme la France. Une telle éventualité pourrait faciliter l'arrivée de la Russie dans cet autre pays du Sahel. Surtout quand on sait qu'à l'heure actuelle, la Russie bénéficie d'une grande confiance au près des ex-colonies françaises en Afrique.
Affaire à suivre...
Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com
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