Coup d'État au Mali: voici l'analyse très pertinente d'un opposant guinéen sur les raisons de ce putsch !

Le renversement du président IBK au Mali continue de susciter une véritable avalanche de commentaires et de réactions au sein de la classe politique guinéenne. Les opinions sont partagées entre l'opposition qui, soutient le coup d'État et la mouvance présidentielle, qui dénonce une violation grave des principes démocratiques.

Ainsi, connu pour ses brillantes analyses sur les questions politiques en Guinée et en Afrique, le jeune leader du parti MoDeL et membre actif du FNDC n'est pas resté en marge de cette situation chez le voisin malien. Aliou bah a, dans une analyse pertinente de la situation, rappelé aux uns et aux autres que le mandat présidentiel est un contrat entre celui qui l'exerce et le peuple qui l'a choisi.

Nous vous proposons ici l'analyse de Aliou bah, membre actif du FNDC et président du parti MoDeL !

Un mandat politique est un contrat qui peut s'interrompre à l'amiable ou par contrainte dès l'instant qu'il y a rupture de confiance entre un peuple et son dirigeant. Et l'une des formes légales d'interruption, c'est la démission.

De ce point de vue, l'armée Malienne qui est une partie du peuple dont elle a le devoir et l'obligation de servir et protéger, n'a fait que prendre ses responsabilités pour matérialiser la volonté du souverain propriétaire du pouvoir (le peuple) qui a exprimé suffisamment son désir de mettre un terme à une gouvernance caractérisée par la corruption, le népotisme, la fraude électorale etc.

En plus de son inefficacité face aux préoccupations majeures de la population, ce sont des pratiques qui ont fait perdre au régime la légitimité nécessaire pour continuer de gouverner.

Certes il y a eu un coup d'État, mais pas un coup de force qui aurait pu faire des victimes s'il y avait une résistance. C'est pourquoi il faut féliciter la maturité et le sens de responsabilité des Maliens. Cet état de fait prouve aussi que toutes les composantes de la nation, y compris l'entourage du Président, étaient déjà unanimes sur ce qui était nécessaire de faire pour l'intérêt de la démocratie et de tous les Maliens.

Enfin, malgré la démission du Président IBK et la dissolution du gouvernement et l'assemblée nationale, la continuité de l'État n'est pas remise en cause car la constitution reste maintenue. Donc ceci peut servir de base pour faciliter une transition civile qui aboutira certainement à des élections nationales que je souhaite inclusives, crédibles et transparentes.

Bon vent au peuple frère du Mali !

Aliou BAH, président du MoDeL et membre du FNDC 


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