Afrique: après l'alternance politique au Niger, Aliou Bah ridiculise ceux qui ont refusé de respecter leur serment..

Savoir quitter le pouvoir conformément aux dispositions légales est à la fois une grandeur et un bilan élogieux pour un Président et ses collaborateurs. À lui seul il peut justifier une confiance renouvelée vis-à-vis d'un parti car nul n'est indispensable dans une démocratie.

En effet, la mouvance présidentielle au Niger a eu le mérite d'avoir trouvé un candidat pour remplacer le Président sortant et pour représenter valablement le parti à une élection dont il est sorti victorieux. Même si la qualité du processus électoral est toujours DISCUTABLE à l'instar de toutes les démocraties en construction, en soi cela est une avancée majeure pour le pays dont le passé d'instabilité politique est connu.

Contrairement à notre pays où des troubadours, arrivistes et opportunistes qui n'ont même pas l'audace d'être ambitieux, se contentent de privilèges éhontés en chantant les louanges d'un octogénaire sans bilan et qui est l'éternel propriétaire d'un parti politique.

C'est pourquoi, il est compréhensible que les soutiens et bénéficiaires de la dictature en Guinée soient mal à l'aise face à l'attitude honorable du Président Mahamadou Issoufou. Évidemment que ce n’est pas de sa faute si d'autres ont choisi de mépriser leur serment sacré et tuer des innocents pour juste assouvir leurs ambitions politiques ignobles et démesurées.

Enfin, il est nécessaire de rappeler qu’Alpha Condé et Mahamadou Issoufou sont arrivés au pouvoir respectivement en 2010 et 2011 dans des contextes similaires (après une transition militaire) et avec le même statut (opposant civil, membre de l'international socialiste). Qu'en est-il aujourd'hui ? Toujours est-il que chacun est libre de choisir la page de l'histoire à laquelle il souhaite appartenir.

Bonne chance au peuple Nigérien pour la suite de sa marche vers la démocratie !

Aliou BAH, président du MoDeL


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