Géopolitique internationale: malgré les efforts diplomatiques des occidentaux, la Russie entame une nouvelle démonstration de force aux portes de l'Ukraine - Infosreelles.com
Comme en 2014, l'escalade militaire et diplomatique entre la fédération de Russie et les pays occidentaux devient de plus en plus tendue au tour de l'Ukraine. Même si Moscou nie toute stratégie d'invasion de son voisin, les démonstrations de force de ces dernières semaines en disent autrement dans cette situation d'escalade militaire.
Au delà des 100 milles militaires massés à la frontière avec l'Ukraine, la Russie a entamé cette semaine une nouvelle démonstration de force en Biélorussie, un de ses alliés de la région. Plusieurs milliers de soldats Russes et Biélorusses ont entamé une série de manœuvres militaires de grande envergure, qui vont durer pendant deux semaines au moins.
Avions de chasses, hélicoptères, chars blindés, navires de guerre et autres équipements sophistiqués accompagnent ces nouvelles manœuvres militaires, en pleine crise avec l'OTAN, dont les États-Unis en tête. Les États-Unis d'ailleurs ont, il y'a quelques jours, renforcé leur présence militaire à l'est de l'Europe, avec le déploiement de plusieurs milliers de soldats dans les pays baltes.
Une décision qui ne resterait nullement sans réponse claire et adéquate de la part de Moscou qui voit sa sécurité un peu menacée par ce déploiement. Raison pour laquelle, le déploiement militaire Russe en Biélorussie n'est rien d'autre qu'une réponse directe à l'attitude des États-Unis et de leurs alliés.
C'est ainsi, face à cette montée de tension marquée par ces démonstrations de force de part et d'autre, tout porte à croire que l'Ukraine sera très bientôt le sacrifice principal de cette rivalité entre les deux plus grandes puissances du monde, à savoir les États-Unis et la Russie.
Comme la Géorgie en 2008, la Russie n'hésitera pas d'intervenir militairement pour donner une leçon de guerre à l'Ukraine. Surtout face à la politique des Washington qui, à vrai dire, ne vise nullement à défendre l'Ukraine, mais plutôt à pousser ce petit pays, ex République Soviétique, à l'irréparable. C'est à dire, à déclencher une guerre contre la Russie, sous prétexte que les États-Unis vont protéger le pouvoir ukrainien face à une éventuelle invasion Russe.
Mais au regard de toutes les précédentes crises de ce genre, les États-Unis n'ont jamais réussi à protéger un régime dans la longue durée. Ils agissent selon leur intérêt, en poussant certains pays à commettre des erreurs irréparables. Le cas de l'Afghanistan en est une parfaite illustration, car après 20 ans de présence militaire sur le terrain, le pays est retombé entre les mains des talibans qu'ils avaient chassés en 2001.
Ce qui suppose donc, qu'en cas de guerre en Ukraine, leurs alliés européens seront les plus grands perdants, d'autant plus qu'un conflit avec la Russie, mettrait la sécurité de l'Europe en danger. D'où l'inopportunité de pousser l'Ukraine à se lancer dans un conflit contre la Russie, car les ukrainiens ne sortiront jamais vainqueur d'une guerre contre Moscou qui dispose d'une supériorité considérable sur le plan militaire.
Pour dire que l'attitude des États-Unis menace même la sécurité des Européens, il faut se rappeler que la Russie, jusqu'à présent, n'a pas encore voulu déployer des des armes de destruction massive à sa frontière avec l'Europe. Ce qui n'est pas du tout exclu, en cas de conflit. Moscou pourrait déployer des missiles nucléaires à sa frontière avec les pays baltes et en Crimée. Ce qui ne fera point l'affaire des Européens.
Par ailleurs, pour le cas des États-Unis, ils savent que la Russie à une autre stratégie plus efficace pour menacer leur sécurité. C'est le déploiement des soldats et des équipements militaires modernes et sophistiqués en Amérique latine. Notamment au Venezuela, au Nicaragua ou en encore au Cuba qui se trouve aux portes des Washington. Histoire de rappeler tout simplement qu'une solution diplomatique dans cette crise arrangera toutes les parties, y compris les États-Unis qui le savent mieux déjà.
Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com
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