Géopolitique internationale: les risques d'un nouveau conflit israélo-arabe augmentent au Proche-Orient !

Après deux ans marqués par une crise politique interne, l'État hébreu vient en fin de se doter d'un nouveau gouvernement d'union nationale. Celui-ci a été rendu possible suite à un accord de partage du pouvoir signé tout récemment entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz.

Ainsi, ces deux adversaires politiques vont diriger l'équipe gouvernementale, chacun pour une année avant la tenue des prochaines élections législatives dans le pays. Ceci constitue un ouf de soulagement pour leurs partisans respectifs, d'autant plus que le pays était paralysé par un manque de gouvernement en peine crise sanitaire liée au coronavirus.

C'est aussi un ouf de soulagement pour les États-Unis qui ont toujours manifesté leur soutien à l'État hébreu dans le conflit qui l'oppose au monde arabe depuis sa création en 1948, juste au lendemain de la seconde guerre mondiale. C'est d'ailleurs raison pour laquelle, le chef de la diplomatie américaine, Maick Pompeo s'est rendu cette semaine en Israël pour assister à l'installation du nouveau gouvernement.

Quel avenir pour la paix dans la région ?

Justement, c'est ici l'inquiétude d'une bonne partie de la communauté internationale. Après cet accord de partage du pouvoir entre ces deux adversaires politiques, l'on s'interroge maintenant sur leur projet commun vis à vis de la Palestine. Car en effet, même s'ils sont adversaires politiques pour la conquête du pouvoir, il n'y a aucun doute que leurs projets d'annexions des territoires palestiniens convergent sur toute la ligne.

Ainsi, appuyé par les États-Unis, l'État hébreu à travers ce nouveau gouvernement, s'engage déjà à annexer des territoires palestiniens, notamment la vallée de Jordan et la Cisjordanie. Ce projet était déjà sur la table depuis que Donald Trump a reconnu la ville de Jérusalem comme capitale d'Israël. Une décision prise des façons unilatérales et en parfaite violation du droit international et du droit du peuple palestinien.

Cette nouvelle allure donc, laisse croire que l'État hébreu pourrait passer à l'action dans les jours à vernir, en signant l'annexion de ces territoires ciblés. Rien ne semble entraver ce plan, malgré qu'il soit illégal sur toute la ligne, étant donné qu'Israël bénéficie d'un soutien sans faille de Washington qui, de facto, lui garantit une impunité internationale.

Quelle réaction pour le reste du monde ?

Du coté des Européens comme d'habitude, l'on pourrait s'attendre à des simples condamnations verbales, car leur marge de manœuvre reste très réduite dans ce sens. Mais cependant, du coté de la ligue arabe, la tension avec Israël pourrait monter d'un cran, surtout pour les pays arabes voisins de la région.

La Jordanie a d'ailleurs averti l'État hébreu qu'un tel projet d'annexion des territoires palestiniens risque d'aggraver les tensions dans la région et aller jusqu'à mettre éventuellement un terme au traité de paix signé entre les deux pays, après la guerre de six jours en 1967. Cet avertissement devrait être pris par Israël avec le plus grand sérieux, car en effet, ni sa puissance militaire encore moins le soutien de Washington, ne peut lui garantir la sécurité et le succès de ses projets, dans un climat de guerre régionale.

Toujours est-il que, même si ce scénario semble être éloigné pour l'instant, mais tout porte à croire que les pays concernés sont en phase de préparation pour stopper l'État hébreu dans ses projets pharaoniques contre le peuple palestinien. Cette réponse de fermeté s'impose aujourd'hui pour le monde arabe, d'autant plus que la sécurité de la région dépendra forcément de leur capacité à freiner Israël dans sa politique impérialiste.

À l'heure actuelle, l'État hébreu a tout un intérêt à maintenir la stabilité de la région et à éviter tout conflit avec ses voisins, notamment l'Égypte, la Jordanie, le Liban et la Syrie. Ceci dit, en cas d'un conflit entre Israël et ses voisins arabes, toute la région va s'embrasser, car l'État juif a suffisamment d'États ennemis dans cette région. C'est notamment, la Turquie et l'Iran qui pourraient à leur tour s'inviter dans la danse.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

+224 620 36 35 35

 

 


Print