Géopolitique internationale: les grands chantiers diplomatiques qui attendent Joe Biden à partir du 20 Janvier prochain !

En attendant la date officielle du 20 janvier 2021, prévue pour son investiture à la Maison blanche en tant que 46e président des États-Unis, Joe Biden continue de mettre en place son administration qui prendra le relai pour les quatre années à venir. Face aux chantiers qui l'attendent, le nouveau président américain mise sur ses collaborateurs de toujours.

En effet, pour tenter de redonner aux États-Unis leur place de leader multilateraliste mondial, le futur locataire de la Maison blanche a porté son choix sur des diplomates chevronnés, connus au sein de l'Occident. Manière pour lui, certainement, de rectifier les dérives diplomatiques de son prédécesseur qui, depuis quatre ans, a remis en cause presque tous les accords internationaux auxquels, les États-Unis avaient souscrit.

C'est ainsi, du coté de la diplomatie, un poste stratégique pour la politique étrangère des États-Unis, Joe Biden a choisi le francophone Antony Blinken, grandi en France et maîtrisant parfaitement la langue française, ce diplomate de carrière connait également le vieux continent européen, pour y avoir vécu une bonne partie de sa vie.

Désormais, c'est lui qui, pour les 4 prochaines années, aura la lourde et la complexe tache de rétablir les relations diplomatiques entre Washington et les autres pays, notamment les alliés traditionnels européens et les autres puissances adverses, à savoir la Chine et la Russie. C'est un vaste chantier qui attend le nouveau secrétaire d'État américain, d'autant plus qu'il ne sera plus facile de ramener la confiance des alliés, qui dénoncent une sorte de trahison de l'administration Trump.

Toutefois, Joe Biden de son coté, promet de rétablir les liens diplomatiques et commerciaux avec le Canada et l'Union Européenne. Il promet également dès son investiture, de ramener les États-Unis dans l'accord international de Paris sur le climat et sur celui portant sur dossier nucléaire iranien, sans oublier également le cas de l'OMS, dont Trump avait coupé le financement après l'apparition de la pandémie du coronavirus.

Pourra-t-il y parvenir ?

Sans assez de difficultés, Joe Biden peut bel et bien signer le retour de son pays au niveau de tous ces accords internationaux. C'est pourquoi, il a choisi l'ancien secrétaire d'État de Barack Obama, John Kerry, pour s'occuper de la question très sensible du climat. Il parviendra également a ramener une certaine confiance avec ses alliés européens, notamment sur la question commerciale et sur le rôle de l'OTAN pour la sécurité de certains pays membres, comme l'Allemagne.

Mais il faut rappeler cependant, que les relatons entre Washington et les autres comme la Russie, la Chine, l'Iran ou encore la Corée du Nord, ne seront pas plus bonnes que les années précédentes. Et les raisons sont connues, car la rivalité entre les États-Unis et ces pays ne fera qu'augmenter quoi qu'il arrive. Chacun trouve d'ailleurs son intérêt en s'opposant à l'autre, raison pour laquelle, ils n'y a aucune possibilité qu'ils se comprennent en conjuguant le même verbe sur les grands dossiers du moment.

Pour le cas de la Chine !

Avec la République populaire de Chine, les tensions resteront toujours en vigueur sur les échanges commerciaux, sur la situation à Taïwan et à Hongkong. Mais le plus grand bras de fer sera sur la rivalité militaire entre les deux pays pour le contrôle de la mer de Chine méridionale. Cette zone est devenue ces dernières années, une zone de tensions récurrentes entre forces navales américaines et chinoises.

Pour le cas de la Russie !

Sans aucune surprise, rien ne changera dans les relatons diplomatiques entre Washington et Moscou, peut-être les discours vont changer de forme, mais le fond restera le même. Plusieurs dossiers opposent et opposeront ces deux plus grandes puissances militaires du monde, notamment sur la situation en Syrie, sur le dossier du nucléaire iranien et sur le déploiement des missiles balistiques hypersoniques Russes aux frontières de l'Europe orientale, manière pour Moscou de contrer la présence de l'OTAN dans cette zone.

En outre, le plus grand dossier de discorde entre Washington et Moscou, reste la question phare des missiles nucléaires à portée intermédiaire. Depuis le retrait de Trump de cet accord phare qui date de l'époque de la guerre froide, certains experts internationaux ne cessent d'alerter sur le danger lié au développement rapide et exagéré de ces engins militaires.

Peut-être, avec une Bonne négociation entre Joe Biden et Vladimir Poutine, l'accord pourrait être sauvé de justesse pour les années à venir. Chose qui ne sera pas facile, dans la mesure où la confiance n'existe presque plus entre les deux puissances.

Pour le cas de la Corée du Nord !

Un autre dossier très complexe qui attend la nouvelle administration américaine. Même si pour l'instant, le nouveau président n'a pas fait assez de déclarations sur ce dossier, il est claire qu'il sera traité en première ligne. Certainement, Joe Biden tentera de privilégier la voie diplomatique en acceptant la Corée du Nord comme puissance nucléaire mondiale. 

En tout cas, avec l'allure actuelle, celle-ci reste l'unique solution possible pour réduire les tensions militaires dans la péninsule coréenne, dans la mesure où Pyongyang a déjà fini de fabriquer l'arme atomique et a réalisé des tests impressionnants pour confirmer cela. Ni les sanctions économiques, encore moins les menaces militaires, ne pourront désormais faire reculer ce pays. Histoire de rappeler que la tâche s'annonce compliquée pour la nouvelle diplomatie américaine.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

+224 620 36 35 35

 


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