Géopolitique internationale: face à la menace iranienne, les monarchies du golfe se coalisent pour apporter une réponse efficace !

Après trois ans de brouilles diplomatiques, les six monarchies qui composent le conseil de coopération du golfe au Moyen-Orient, décident enfin de renouer avec leur coopération diplomatique et militaire pour faire face à l'Iran. Un pays qu'ils présentent aujourd'hui comme la plus grande menace dans la région.

Cette réconciliation s'est déroulée à Al-Ula, en Arabie saoudite, au cours d'un sommet qui a regroupé les représentants des six pays pétroliers, à savoir, le Qatar, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, l'Oman, le Koweït et l'Arabie saoudite, pays hôte de la rencontre. Ceci est l'aboutissement d'une longue médiation menée par le Koweït pour réconcilier le Qatar, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis et même l'Égypte. 

Tous ces pays avaient décidé en 2017 de couper leurs liens diplomatiques avec la petite monarchie du Qatar à cause de son rapprochement avec l'Iran et certains groupes extrémistes qui opèrent dans la région, notamment les frères musulmans, qui ont du mal à conjuguer le même verbe avec les autorités de ces différentes monarchies.

Les raisons d'une telle réconciliation !

Comme on aime souvent à le dire, face à un ennemi commun, les adversaires d'hier deviennent amis dans une certaine mesure. Ce qui vaudrait dire tout simplement que cette réconciliation s'imposait à ce jour comme une nécessité pour ces pays à forte domination Sunite, pour faire face à leur rival éternel, à savoir la République islamique de l'Iran, qui constitue l'épicentre de la communauté chuite dans la région.

En effet, le développement d'armes nucléaires et des missiles balistiques à longue portée par l'Iran, constitue aujourd'hui une menace pour la survie politique et même militaire de ces monarchies du golfe. Raison pour laquelle, le prince héritier de l'Arabie saoudite, Mohamed Ben Salman et ses collègues de la région, ont trouvé nécessaire de renforcer leur relation dans tous les domaines afin de contrer l'influence iranienne dans la région.

Une région fortement secouée à ce jour par des guerres idéologiques entre factions rivales soutenues par Téhéran et par Riyad. L'exemple du conflit au Yémen ou encore celui de la Syrie, en témoigne largement de l'ampleur de la tension militaire qui caractérise le rapport de force entre Téhéran d'un coté et les monarchies Sunites de l'autre.

Mais conscients de la montée en puissance de l'Iran sur le plan militaire, notamment avec le développement de son programme nucléaire, l'Arabie saoudite et ses alliés ont, semble-t-il, trouvé une stratégie efficace. Celle qui consiste à créer une alliance militaire de taille, composée des armées de toutes les monarchies du golfe, ajoutées à celle de l'Égypte et du Soudan, comme il en fut le cas pour leur intervention militaire au Yémen contre les rebelles Houthis soutenus par Téhéran.

Par ailleurs, l'autre crainte des monarchies du golfe réside sur le nouveau président des États-Unis, Joe Biden. Ce dernier avait promis pendant la campagne, de revenir dans le cadre de l'accord international de Vienne sur le nucléaire iranien. Chose qui permettra à Téhéran de faire décoller son économie, si toutefois les sanctions imposées par Donald Trump sont levées. Mais une telle décision ne fera point l'affaire de l'Arabie saoudite et de ses alliés, car ils cherchent toujours les stratégies efficaces pour affaiblir l'Iran dans la région.

C'est d'ailleurs la raison principale de la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et certains pays arabes, comme les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc. Cette stratégie, bien quelle soit rejetée par les Palestiniens, constitue un autre moyen de pression contre l'Iran.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

+224 620 36 35 35

 


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