En cas de grossesse découlant de l’inceste, l’avortement est autorisé par la loi guinéenne (Juriste Kalil Camara) - Infosreelles.com
L’avortement est une infraction en droit pénal guinéen. Selon l’article 265 de cette loi, quiconque procure ou tente de procurer l'avortement d'une femme enceinte ou supposée enceinte, qu'elle y ait consenti ou non, est puni d'un emprisonnement de 1 à 2 ans et d'une amende de 500.000 à 5.000.000 de francs guinéens, ou de l'une de ces deux peines seulement.
Cependant, il y a des dérogations à cette disposition. L’article 265 dispose « Il n' y a pas d'infraction lorsque l'interruption de la grossesse est nécessitée par la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée, ainsi que dans le cas de grossesse précoce, de viol, d'inceste et d'affections graves de l'enfant à naître».
La grossesse peut être interrompue lorsqu’elle résulte de viol ou de l’inceste sans tomber dans le champ de l’incrimination. Faut-il préciser, dans ces cas exceptionnels, l'avortement doit être autorisé par un collège de médecins spécialistes lequel doit consigner sa décision dans un procès-verbal justifiant les raisons de celui-ci.
Il ne peut être pratiqué que par un médecin dans un établissement public ou privé disposant de moyens permettant des interruptions volontaires de la grossesse.
Kalil Camara Juriste Consultant
628879766