Près d'une année après le coup d'État qui a abrégé le troisième mandat d'Alpha Condé, la junte militaire au pouvoir en Guinée, dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya, sous la bannière du CNRD avait, jusque-là, été épargnée par les sanctions de la commission de la CEDEAO. Tout ça, dans l'attente d'une durée raisonnable sur la transition en cours.
Mais depuis l'annonce et la validation par le CNRD des 3 ans comme durée de la transition, le divorce semble bien être consommé entre la junte militaire et la CEDEAO. Désormais, tout le monde a les yeux braqués sur la CEDEAO qui doit se réunir en urgence dans les prochains jours pour examiner la situation en Guinée et au Burkina Faso.
C'est ainsi, interrogé par nos confrères de "Jeune Afrique", le président sénégalais, Macky Sall, a laissé entendre que la CEDEAO se trouve, désormais, dans l'obligation de prendre des mesures contre les militaires au pouvoir en Guinée. Et ce, après tous les espoirs nourris pour une collaboration parfaite afin d'aboutir à une transition réussie.
"Pour la Guinée, la Cedeao va devoir prendre des mesures. Nous étions tout à fait disposés à collaborer avec les nouvelles autorités pour accompagner la transition. Réponse sans appel de la junte : ce sera trente-neuf mois ! C’est impensable", a averti le chef de l'État sénégalais, président en exercice de l'UA.
La Rédaction
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