Coup d'État au Mali: en mission dans le pays, la délégation de la CEDEAO a été une nouvelle fois encore humiliée !

Comme annoncé au lendemain du coup d'État militaire qui a renversé le président malien IBK, une mission de la CEDEAO séjourne actuellement dans la capitale malienne Bamako. Conduite par l'ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan, la délégation a rencontré les responsables de la junte militaire ainsi que l'ancien président déchu IBK.

C'est ainsi, tentant de mettre en oeuvre son exigence qui consiste à rétablir à ses fonctions, le désormais ex président IBK, la délégation a vu sa demande enterrée en première ligne par le principal concerné lui même. Ibrahima Boubacar Keïta a, dans son intervention, affirmé haut et fort, sans même vouloir se tromper, qu'il n'est plus question pour lui de retourner à la présidence de la République, même pour une seule seconde.

Voici l'intégralité de la réponse de IBK devant la délégation de la CEDEAO, au cours de leur tête à tête dans le camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako.

Je suis sensible à l'attention que mes pairs n'ont cessé de porter à mon pays depuis quelques temps, mais sans rentrer dans les détails du coup de force militaire, j'ai toujours dit qu'on est président, on n'est jamais un bon président, car les voix des peuples partent plus loin que nos capacités d'actions.

Il ne reste qu'a un chef d'État l'honneur et la dignité, ma décision est donc prise en toute conscience et en toute liberté. Je renonce à mes fonctions, que nul ne fasse violence sur le peuple malien afin de satisfaire des ambitions autres que les actes clairement posés par mes soins. Je ne retournerai pas aux affaires, même pas pour une seconde.

Il faut noter par ailleurs, que cette réponse plus que jamais claire de cet ancien chef de l'État malien, vient encore mettre le pied dans le plat de cette organisation ouest-africaine. Une organisation déjà décriée par les peuples, car au lieu de défendre le droit des peuples de la sous région, elle est plutôt devenue à ce jour un syndicat des chefs d'États, qui sont pour la plupart corrompus et dictateurs.

Désormais, il n'est plus question d'exiger le retour de IBK au pouvoir, car comme on aime souvent à le dire, on ne peut pas être plus royaliste que le Roi. La préoccupation majeure des maliens et de la CEDEAO doit maintenant se focaliser sur la finalisation d'une transition apaisée, pouvant conduire à la tenue des élections libres et transparentes, afin de rétablir l'ordre constitutionnel dans le pays. Un pays déjà fragilisé par le phénomène du terrorisme depuis 2012.

Mamadou Moussa Diallo, Infosreelles.com

+224 620 36 35 35

 

 


Print