Après le Mali, le Tchad et la Guinée, c'est autour de l'armée Burkinabé de prendre le pouvoir en reversant le président Marc Roche Christian Kaboré ce lundi 24 Janvier 2022, après une série de mutineries ayant secoué les différentes casernes militaires du pays pendant 24 heures.
L'annonce de la prise du pouvoir par les forces armées Burkinabé a surpris plus d'un observateur, d'autant plus que le chef de l'État était à son second et dernier mandat constitutionnel. Contrairement au cas de la Guinée où Alpha Condé était déjà dans une forfaiture de troisième mandat.
Toutefois, pour certains observateurs de la situation politique au sahel, ce coup d'État réalisé contre le président Kaboré était prévisible, au regard de l'instabilité qui secoue le pays au nord, avec les attaques terroristes qui continuent d'endeuiller des familles chaque jour qui passe.
Tel est l'avis exprimé par Bah Oury, président du parti UDRG et ancien ministre guinéen de la réconciliation nationale !
Merci de lire ici l'intégralité de la réaction de Bah Oury, acteur politique guinéen !
Le coup d’Etat est en fait la sanction d’un dysfonctionnement de la gouvernance institutionnelle d’un pays. La faiblesse structurelle des contrepouvoirs civils du fait de l’utilisation excessive par les tenants du pouvoir de la violence d’Etat étouffe l’évolution démocratique .
Ainsi les armées qui ont des attitudes ambivalentes car forces répressives pour sauvegarder les intérêts du pouvoir la plus part du temps et,rarement tombeurs des régimes à bout de souffle sont les mieux organisées pour prendre les rênes du pays dans les moments de crise.
Le coup d’Etat au Burkina était prévisible. C’est une mauvaise réponse à un réel problème. Le leadership du Président Roch n’a pas convaincu pour empêcher la descente aux enfers d’un pays qui a été marqué par un pouvoir fort pendant prés de trois décennies avec le Président Compaoré.
La crise au Sahel est la traduction de la faillite de l’Etat qui a atteint ses limites dont la caractéristique essentielle est sa nature néo-patrimoniale et prédatrice. Les crises perdureront aussi longtemps que les changements structurels de l’Etat ne seront pas amorcés.
La Rédaction
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